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vendredi, novembre 24 Les collants qui collent aux pattes
Ce n'est pas une nième version du gag du capitaine Haddock, vous savez bien, le copain de Tintin, qui n'arrive pas à se débarrasser de son bout de collant... mais quand même.
Ecoutez-moi bien et tâchez de ne pas perdre le fil...
Natexis Industrie est l'actionnaire principal des textiles Well.
C'est la commission européenne de la concurrence qui a exigé la cession de Well par son ancien propriétaire Sara Lee pour une raison obscure dont je n'ai pas réussi à retrouver les attendus.
Natexis est une société de capital risque..., filiale du groupement des Banques Populaires.
La Banque populaire a décidé de s'allier avec la Caisse d'épargne pour créer un véhicule (rien à voir avec le boudhisme) coté en Bourse.
Natexis a donc fusionné avec Ixis, filiale des Caisses d'épargne, l'ensemble devenant Natixis (notez bien le i qui change tout)
Natixis est en cours de placement en bourse pour 19% de son capital, fin de l'opération le 5 décembre.
On dit, mais les gens sont méchants, que le marché n'a pas très bien accueilli le projet... Pourtant une jolie publicité est visible pour tous les futurs actionnaires sur le site de la Banque d'Investissement et de Projet.
On y apprend que "derrière chaque projet il y a des hommes et des femmes qui bâtissent, qui crèent... et (que) derrière toutes ces énergies, il y a des hommes et des femmes qui trouvent des solutions financières pour que ces projets puissent exister... "
Et à Vigan, dans le Gard, il y a des hommes, des femmes qui ont perdu leur boulot aujourd'hui, car leur actionnaire, Natexis Industrie a décidé de localiser la production de collants haut de gamme en Italie et de se fournir pour le bas de gamme en Asie... Mais cela n'a certainement rien à voir avec ce qui précède... D'ailleurs, personne ne parle des deux choses en même temps, ou si peu.
D'ailleurs, Natexis et Natixis ce n'est certainement pas la même chose, n'est-ce pas?
En écoutant aussi attentivement le spot radiophonique qui vante les avantages du placement, on apprend que les investisseurs éventuels doivent absolument être conscients des risques détaillés dans la brochure. Par contre personne ne prévient les salariés qui vont à l'embauche des risques qu'ils prennent et d'ailleurs qui s'en soucie?
Quant aux très mauvaises langues qui oseraient rapprocher l'annonce précipitée de la cessation d'activité de l'usine du Vigan et la nécessité de rassurer les investisseurs sur la rentabilité de leur mise de fonds, on ne voit pas du tout sur quoi ils s'appuient.
Mon cousin, bête, disait "quel vélo"?
C'était mon petit coup de gueule du mardi.
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