
Comme d'habitude, c'est le
hasard qui vous conduit de façon tout à fait inexorable
aux plus étranges et troublantes découvertes.
Je parcourais les allées
du Gmac (le Grand Marché de l'Art contemporain de la bastille
pour parler clair), édition d'octobre 2004, quand je tombai
sur un stand que je connaissais bien, puisque j'y avais moi-même
exposé quelques photos en mai de la même année.
Hasard, hasard! Mal remis du formidable rhume que j'avais attrapé
à cette occasion (il avait vraiment beaucoup plu!), je
me contentai, pour cette édition, d'en parcourir les allées,
à la recherche d'émotions que les enfantements
d'artistes savent encore procurer au commun des mortels que nous
sommes tous. Et c'est là que j'ai découvert le
travail d'une artiste, gaby Kretz dont je vous invite ici à
découvrir la richesse.
Sculpture, modelage, certes;
émaillage, travail de céramiste, bien; choc thermique
pour provoquer sur les parties non émaillées cette
couleur sombre et sur les parties émaillées cette
fine craquelure qui donne à la pièce cet aspect
hors du temps que la durée aurait pu lui donner en quelques
siècles d'attente au fond de monastères imaginaires,
bien encore.
Mais au-delà, c'est
la sensation profonde d'apaisement, l'étrange certitude
que ces visages ont quelque chose à nous dire, que ces
yeux clos ne le sont que sur un extèrieur qui n'a pas
d'importance alors qu'ils sont grand ouverts sur l'essentiel,
qui ont seules de l'intérêt.
Du plus petit modèle
d'une dizaine de centimètres à la pièce
plus imposante de plus d'un mètre de hauteur, chacune
semble nous chuchoter son histoire, son rêve, la vérité
d'un songe qu'on devine essentiel et apaisé. Et des groupes
rassemblés monte un chant silencieux aussi troublant que
celui des moines du fond de leur monastère. Alors faites
comme eux, fermez les yeux, et écoutez l'étrange
musique des sculptures de Gaby Kretz.







Gaby Kretz - 06 76
38 05 24
[email protected]