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samedi, juillet 15 Le PQ à Paris est hors de prix!
C'est toujours une joie de lire ce que pensent de la France et de Paris les "estrangers". Surtout quand c'est plutôt positif. N'empêche, on a aussi des petites surprises, comme la lenteur de nos machines à laver et le tarif jugé prohibitif du papier toilette.
Lisez donc pour le fun ce petit bijou d'article de cyberpresse.ca, vantant les avantages de louer un appartement à Paris, de préférence à une chambre d'hôtel.
Et souvenez-vous de la déclaration d'un de nos présidents sur les odeurs de nourriture dans les cages d'excalier. Les gars du Québec en ont tout autant à notre service!
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mercredi, juillet 12 L'homme du Train
Après le foot, ses cous de tête, le retour des joueurs dans leur ville natale et les longues interviews de la buraliste du coin qui trouve le petit du pays impec et pas grosse tête (20 minutes dans le journal télévisé et 2 minutes pour les attentats en Inde...), je me préparais doucement à aller me coucher, un peu dégoutté quand les premières images d'un drôle de film m'ont lttéralement scotché sur mon fauteuil grofillex.
Je ne connaissais pas ce film de Patrice Leconte. Et vous? La distribution ne manque pas de sel, d'abord, avec un jean Rochefort admirable comme d'habitude et un Johnny dont on sait qu'il est un acteur formidable.
Les premières images donc, un train, un johnny de pierre qui ne regarde même pas le paysage, et porte au fond de son regard dur toute la solitude du vieux cow-boy fatigué et résigné à sa destinée. Sauf que là on est dans la province profonde, tout aussi profonde, vide et insignifiante que le moindre village de l'ouest où l'arrivée d'un étranger provoque un cataclysme tous les cinquante ans.
Le saloon est fermé, pardon l'hôtel des voyageurs et la banque minable a des caméras à la place de vigiles avec bottes et ceinturons. Mais les vies sont les mêmes.
Car c'est cela que Leconte va nous montrer, c'est de cela qu'il va nous parler tout au long du film : de notre destinée sur cette terre et de la place qu'on y tient, un peu comme les paysans mexicains et les 7 mercenaires, ou les dernières productions de Clint Eastwood. Le despérado fatigué regarde avec envie l'existence rangée et laborieuse de ses protégés ou de ses victimes, mais à ce niveau cela ne fait guère de différence, tandis que les fourmis sans horizon, échangeraient tout leur quotidien pour cinq minutes de folie et d'aventure.
Les femmes rangées rêvent de se faire enlever et trousser à la hussarde dans une envolée de cuir et de barbe pas rasée, les retraités de duels au soleil et de fuite éperdue dans le désert avec le magot tandis les bandits découvrent avec ravissement le cérémonial de la pantoufle.
je dois dire que quand Johnny avoue à jean Richefort qu'il n'a jamais eu de pantoufles, cela vaut dix et la scène qui suit tout autant où le vieux professeur de littérature essaie de lui expliquer comment cela se porte, pourquoi il ne faut surtout pas enfiler le talon et qu'on ne marche pas avec des charentaises, mais qu'on glisse, en se laissant aller sur le parquet ciré.
Dommage, la fin est un peu longue. Les deux protagonistes finissent leur vie comme il se doit, criblé de balles pour le premier et sur la table d'opération pour une banale opération de plomberie cardiaque pour le second... Mais à la toute fin ils continuent de rêver d'échanger même leur mort... Jean Rochefort le dit si bien, dans sa vie rien ne se passe sauf les nuits qui tombent chaque soir et la boulangère qui ne peut s'empêcher chaque jour de lui demander d'une voix de fausset si ce sera tout... La mienne aussi, d'ailleurs... Oui ce sera tout.
Bon je vous quitte, i am just a poor lonesome cowboy... Et hop, me voilà dans le soleil couchant, en route pour de nouvelles aventures et une vie qu'il ne faut finalement surtout pas rater...
Tout le monde ne peut pas être footballeur, pas vrai?
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