Les petits derniers (2007)
De biais... pourquoi donc? (2002)

Donc, pour vous résumer,
en ce beau mois de juin 2002, je suivais gentiment le
parcours des Lezarts de la Bièvre...
Le principe ? Tout un tas d'artistes
à découvrir chez eux (ou chez une copine, comme
dans le film, mais c'est pareil), avec comme fil rouge un plan
et des pochoirs de Miss Tic éparpillés tout le
long. Si, si, vraiment bien. Et puis les brocanteurs, le chanteur
avec son limonaire devant le marchand de strings, le marché
de d'habitude, les gens, le soleil, les vacances qui approchent,
bref une vraie fête!
En avant donc pour le parcours
: une porte, un panneau avec une flêche, une cour au bout
d'un couloir, un escalier avec un robinet sur chaque palier et
à chaque fois un artiste. Souvent c'est sympa, parfois
c'est super, parfois moins. On n'est pas obligé d'aimer
tout ce qu'on voit, mais il n'est interdit d'avoir un coup de
coeur. Quant à l'idée du jeu de piste c'est une
vraie trouvaille!
Et puis, au détour d'un
escalier, le petit appartement où Amanda Vincent a accroché
quelques toiles.
Bon, rien ne se commande, dans
ces cas-là, pas vrai? En tout cas, je me suis retrouvé
tout bête, à tourner autour des tableaux, intimidé,
en me disant "cette fille-là, elle a un talent! Pas
du talent mais un talent, le sien, et un très gros talent
même."
J'ai brandi gauchement mon
appareil photo, elle a hésité et m'a demandé
pourquoi je voulais prendre des photos, comme si c'était
la plus extravagante des idées. Et puis elle a accepté,
tout d'un coup.
Pour ne pas avoir l'air de
vouloir lui voler son travail, j'ai pris un cliché de
biais. Pourquoi? C'était sa question. Oui, pourquoi? Elle
n'avait pas peint de travers, elle, mais bien droit. Alors pourquoi
diable photographier ses tableaux de travers?
Bref, j'avais l'air d'un parfait
idiot. Mais cela ne fait rien. Souvenez-vous de ce nom-là:
Amanda Vincent. Il y quelqu'un derière ses brosses!
Et
moi j'ai beaucoup aimé ces tableaux là! Même
de biais...