mardi, octobre 24
News
: Léonie Crevel n'entend pas bien et Kate Moss serait
enceinte
Comme je suis un peu grippé,
j'écoute la radio... Instructif la radio, entre deux aspirines
et une suée qu'on dit salutaire.
La première news, c'est
que Léonie Crevel serait un peu dure d'oreille.
Qui est léonie Crevel?
Une femme de 80 ans qui a étouffé sa fille, muette,
aveugle, hémiplégique et grabataire après
une nième crise d'hystérie, parce qu'après
l'avoir soigné pendant 42 ans, elle ne supportait plus
de la voir souffir et qu'elle ne voyait pas d'issue à
la vie de sa fille.
D'ailleurs, après la
seconde crise du week end, elle avait essayé d'obtenir
de l'aide, mais personne ne répondait à ses appels
téléphoniques, ni médecin, ni hôpital,
rien. C'était le week-end ou peut-être qu'elle avait
mal composé les numéros, allez savoir avec les
personnes âgées.
Bref, après avoir perdu
son mari et ses trois autres enfants, octogénaire, à
bout de forces, elle a commis l'irréparable, désespérée
et désemparée, regrettant et pleurant son geste
mais marmonnant "il valait mieux qu'elle passe!"
Son procès est en cours
et elle risque la perpétuité...
Mon aspirine avait mavais goût,
dun coup.
C'est alors que le journaliste
nous apprend que cette vieille femme n'entend pas bien et que
son avocat est obligé de lui répéter à
l'oreille les questions du tribunal devant lequel elle comparaît.
Et le journaliste nous indique
aussi, incidemment, que cette infirmité énerve
le président du tribunal.
Oui, oui. Cela l'énerve.
C'est vrai que c'est énervant, la surdité des autres
et ce n'est pas Léonie Crevel qui nous dira le contraire,
elle dont la fille était sourde et muette et qu'elle a
soigné pendant quarante ans.
Mais énervé ou
pas, le tribunal va devoir quand même juger cette femme
qui a passé sa vie, malgré son énervement,
à soigner les infirmités de sa fille, vingt quatre
heures sur vingt quatre... C'est pas facile la vie de président
de tribunal...
Bon allez hop, encore une aspirine!
Deuxième news, plus
réjouissante celle-là, Kate Moss serait enceinte
des oeuvres (j'adore cette formule) de Pete Doherty. Cela expliquerait
donc les rumeurs de mariage qui encombrent les blogs people...
Dans le dernier Urgences, le
Luca Kovac avouait à sa compagne Abby Lockhart muette
qu'l yrouvait les femmes enceintes étaient encore plus
jolies...
Pour Kate ça va donc
devenir quasi insoutenable...
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dimanche, octobre
22
L'argument de la victime
J'écoutais
l'autre matin la tsf sur mon vieux poste à galène,
et tombai de haut et sur l'intervention du garde des sceaux,
à propos du rapport condamnant la France pour le sort
qu'elle réserve à ses détenus en milieu
carcéral, publié par l'Observatoire International des Prisons.
C'était sur france Inter,
radio ultra gauchiste bien connue.
Pascal Clément, puisque
c'est de lui qu'il s'agit, retenez bien son nom, même s'il
ne restera sans doute pas dans les mémoires, finit par
s'emporter au bout de quelques minutes de discussion, et sans
plus réfuter leurs propos, abattit sur ses interlocuteurs,
dont Robert Badinter, dangereux et bien connu révolutionnaire
sanguinaire, abattit l'argumlent stupéfiant que, dans
cette affaire, il entendait beaucoup parler des détenus
mais assez peu de leurs victimes.
La petite cuiller que j'agitais
mollement dans mon café en tomba par terre.
Car pour peu que vous vous
soyiez intéressé, même d'assez loin, aux
galères, aux bagnes, à la peine de mort, aux châtiments
corporels ou à la torture, c'est exactement cet argument
là que leurs défenseurs ont toujours mis en avant
pour justifier leur position et la poursuite ou la défense
de ces pratiques.
Bush ne dit pas autre chose
quand il prône les interrogatoires "agressifs"
pour les suspects d'affaires de terrorisme, les gouverneurs américains
qui ont envoyé depuis vingt ans quarante mille condamnés
à mort subir leur châtiment ne disent rien d'autre
non plus, et on sait l'efficacité de la mesure dans ce
pays où le taux de criminatité à New York
est d'un crime pour 37 habitants et à Dallas d'un crime
pour 12 habitants... et les discours surréalistes du dix-neuvième
siècle sur les bienfaits du bagne répètaient
eux aussi l'argument jusqu'à la nausée.
Mais que vient donc faire la
victime dans la dignité de la condition carcérale?
Faut-il donc se réjouir que les détenus soient
quatre dans des cellules, n'aient pas de douche, pas d'accès
suffisant aux médicaments pour se soigner ou que d'autres
violent les violeurs? Faut-il même instituer en règle
cette dernière pratique? Instaurer le lynchage, généraliser
les fillettes comme sous Louis XI, ou remettre à l'honneur
l'écartèlement?
Et enfin, en quoi veiller à
la dignité de la condition carcérale aurait-elle
un effet négatif sur les victimes?
Oui, je sais, le garde des
sceaux n'a rien dit de tel... Mais ce que je n'ai pas aimé
dans son propos, c'est la nature de l'argument. Car à
toujours l'utiliser de cette façon, on en vient à
pervertir toute discussion et justifier n'importe quoi... Si
vous voyez ce que je veux dire.
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