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samedi, septembre 3 15 juillet 2005 : Thalassa diffuse "les ouragans du delta"
"La zone c�ti�re de la Louisiane dispara�t, grignot�e, aval�e par le Golfe du Mexique. Le sud de la Louisiane perd ses terres au rythme d'un terrain de football par demie heure... S'il s'agit d'un ph�nom�ne naturel, l'homme a consid�rablement aggrav� la fragilit� de cette r�gion en voulant dompter le Mississipi et en courant apr�s les richesses du sous sol, le gaz et le p�trole... Les � prairies tremblantes � comme on appelle ici les marais, disparaissent alors qu'elles repr�sentent l'unique barri�re naturelle contre les ouragans qui frappent r�guli�rement cette r�gion (un tous les quatre ans en moyenne). La Nouvelle-Orl�ans est d�sormais menac�e. On sait d�j� que les digues ne suffiront plus � prot�ger la population. En cas d'un ouragan particuli�rement violent, la Croix Rouge am�ricaine pr�voit la mort de cent mille habitants..."
Ce soir l�, j'avais regard� Thalassa. C'�tait le 15 juillet 2005. On y voyait, terrifi�, l'explication donn�e pos�ment d'un d�sastre annonc� : la situation de la ville, au fond d'une cuvette; pour les besoins de l'industrie p�troli�re, qui trouvait dans cette r�gion plate et libre (mais libre de quoi?) un formidable lieu d'implantation de ses raffineries et de ses pipe-line, le grignottage criminel du marais, qui agissait jusque l� comme un formidable tampon, absorbant depuis toujours, comme une �ponge, les effets d�vastateurs des ouragans qui se sont toujours abattus sur cette r�gion; et l'indiff�rence de l'administration devant l'empilement des rapports, concordants, mais sans aucun int�r�t... Il ne vivait l� que des noirs, des descendants des maudits fran�ais et quelques indiens... Pas de quoi bouger le moindre dollar ni �mouvoir le moindre politicien...
On conna�t aujourd'hui la suite...
Curieusement, alors que la cha�ne propose encore de nombreux extraits vid�o, celui-ci manque au catalogue... mais le commentaire cit� plus haut rappelle bien ce que les images illustraient avec, revues aujourd'hui, une cruaut� insoutenable.
Et qu'on ne vienne pas nous dire que nous tombons dans un anti-am�ricanisme primaire. Il nous arrivera exactement la m�me chose la prochaine fois que les digues du rh�ne c�deront et envahiront les plaines en amont... Mais qui est-ce que �a peut int�resser, alors que la s�cheresse menace?
Vous aviez vu le spectacle d'Ariane Mnouchkine "Tambours sur la digue"? C'�tait admirable, cela se passait en chine et cela parlait aussi d'inondations... de morts, de politiciens v�reux...
Le m�canisme est toujours et partout le m�me : la b�tise, la cupidit�, l'indiff�rence...
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