Fidèle parmi les fidèles du dessinateur Jiho qui a rejoint Sine-Hebdo dès sa création, je vous livre, en cette journée de manifestations, ce petit dessin qui vraiment m'enchante...
Saint Valentin : un DVD des news du jour de votre rencontre avec l'INA...
On connaissait le journal de jour de sa naissance, qui permet de se procurer le numéro du Figaro ou de l'Aurore qui parut le jour où nous poussâmes notre premier cri de terreur, l'INA nous propose un DVD à composer soi-même parmi 20 000 heures d'images disponibles et qui seront gravées en quelques jours pour un collector unique puisque fait uniquement par et pour vous.
Pas mal hein?
La Saint Valentin est une occasion de découvrir le service, mais on peut imaginer plein d'autres occasions : les plus grandes catastrophes pour l'anniversaire de votre meilleure ennemie, tous les défilés du 1er mai avec les slogans pour le pot de départ de votre patron, etc. Ca peut devenir franchement jouissif.
En attendant, pour tous ceux qui préparent le défilé de jeudi, le fameux discours d'henri Krasucki que je n'ai pas trouvé sur l'Ina, mais j'ai peut-être mal cherché...
FKDL, contrairement à ce que me soutenait un ami, cela ne veut pas dire Front Korsica de Liberation. Mais France 3 était quand même là pour ce petit reportage à Ajaccio où on voit l'ami Franck jouer de la brosse.
Moi j'adorais le petit Echo de la Mode et j'en retrouve plein sur les collages de Franck. Nostalgie, nostalgie...
Cette vidéo très réjouissante est en fait réalisée par David Kamioka. Il est plus connu sous le pseudo de Cisma et vit actuellement au Brésil, à Sao Polo.
Today's picture et Le Journal d'Aran de Nicolas Bouvier
On dit qu'en découvrant un écrivain, on se ménage des années de nouveau bonheur, celui d'une complicité, d'une jubilation à la lecture de chacun de ses livres dans lesquels on pourra s'immerger comme dans un bain revigorant. Et la vérification de la liste "du même auteur" vous enchante comme autant de promesses d'un plaisir qu'on espère au moins aussi complet.
Nicolas Bouvier faisait partie de ces écrivains dont je m'étais fait une liste "à lire". Un "écrivain voyageur", moi qui aime tant voyager, je le gardais pour la bonne bouche, ou un hiver bien froid, bien long, avec des appels de couette répétés et d'hibernation. Voilà, c'est fait. J'ai plongé, par hasard comme il se doit, par le Journal d'Aran, petites îles en face de Galway, que l'auteur a arpenté pour une série d'articles, seul avec sa compagnie, on pourrait rêver pire, et une vilaine fièvre qui approfondit encore sa perception.
Alors, puisque c'est la période des cadeaux et des étrennes, je vous offre ce conseil: lisez cet homme là, vous ne le regretterez pas.
Et j'ai cherché dans mes albums une photo pour illustrer ce conseil et je vous offre celle-ci, prise à Roundstone, en face de l'île d'Inishnee, au sud de la presqu'île du Conemara. Ciel plombé et lumière.
Je voulais depuis quelques jours vous parler de cet événement et d'un coup les radios, la presse, les amis me devancent, tout le monde parle de cette performance, et pour une fois la performance prend tout son sens.
Au risque donc d'enfoncer des portes ouvertes, j'enfourche à mon tour les trompettes, dans une métaphore dont on me reconnaîtra au moins l'audace, pour vous prier instamment d'aller au grand Palais, dont la visite est de toutes façons bénéfique à notre sérénité même lorsqu'il ne s'y passe rien, tant le lieu est bienfaisant.
Quelque yourtes, logis universels venus tout droit de Mongolie et dont le fabrication, jugée parfaite depuis des siècles, n'a plus trouvé utile de changer, et des projections singulières d'hommes et de femmes, filmés plein pot, nous parlant sans artifice de leur vie, de leurs espoirs, de leur crainte, de l'essence même de notre vie, finalement, et de ce qui finalement aussi nous unit bien plus que nos différences.
Le papou, le palestinien, le rabbin, le sikh partagent nos rêves et nos aspirations, aiment leurs enfants, ce monde et leurs voisins, ont peur et pleurent, rient et s'émerveillent, et de les voir et les entendre nous l'exposer simplement, le regard droit braqué sur nous est plus émouvant que n'importe quelle savante démonstration.
C'est dont au Grand Palais jusqu'au 12 février, dans la grande Nef et vous coûtera 10 euros pour un passe (je ne sais pourquoi le site écrit "pass", ce doit être plus "in"), investissement beaucoup plus productif que n'importe quel plan Madoff. Et le droit de revenir est légitime, puisque 5000 vidéos ont été réalisées par l'équipe et que vous aurez beau faire, il sera absolument impossible de tout visionner, ce qui là encore est une bonne chose : enfin un spectacle à l'image de la vie, inépuisable au vrai sens de l'expression et dont seule la mort, non moins inévitable, pourra venir à bout.
Mais si je rajoute ce témoignage bien pauvre à la com de l'événement, huilée et puissante, c'est aussi pour dire à tous ceux qui ne pourront pas aller au Grand palais, ou qui ne voudront pas, ou à ceux qui voudraient prolonger leur visite ou s'y préparer, qu'un site formidable est ouvert à tous, à la nécessité près d'une liaison rapide, je le confesse, mais dont la visite est une expérience absolument extraordinaire.
Sur le même principe que sous la yourte, mais dans votre bureau, votre salon, depuis votre lit, sous votre armoire opu dedans si vous êtes bretonnant, à vous le spectacle étrange de cette mosaïque de visages qu'un clic anime pour la plus intime des confidences, celle de la vie, des parents, des enfants, de l'amour, bref de ce qui nous meut et nous émeut...
Et comme j'ai lu aussi que le grand Palais est maintenant équipé en wifi, vous pourrez donc, assis sur les marches à l'intérieur de la nef, surfer sur le site et visionner les vidéos sans même vous donner la peine de vous installer dans les yourtes. Boris Vian n'aurait pas dédaigné cet ultime snobisme, pas vrai, y être sans en être?
Six Milliards d'Autres Un projet de yann Arthus-Bertrand réalisé par Sibylle d'Orgeval et Baptiste Rouget-luchaire
Signé : Oncle Tom de la-Panse (cela sonne mieux, non? Il faut vivre avec son temps : la particule et le trait d'union sont de retour)
La rue du Renard, c'est un peu le pré carré de Nemo, notre pocheur poête.
Cette fois, son bonhomme a décidé d'y inaugurer une carrière de skieur, un exercice bien de saison. Mais la pente est rude et l'imperméable n'est d'aucun secours à la souplesse requise à l'exercice.
Voici la première photo de la commission d'enquête diligentée par les autorités pour essayer de comprendre pourquoi il a tant neigé à Marseille et pourquoi les instances locales n'ont pas pu assurer un déneigement rapide, complet et efficace, comme il se doit dans toute agglomération au 21ème siècle...
Le moins qu'on puisse dire, c'est que l'enquêteur à le nez bien rouge, il ferait mieux de le moucher et de le mettre dans son écharpe.
Cela me fait penser aux déclarations l'autre jour d'un touriste québecquois qui rigolait à Roissy devant la paralysie complète de l'aéroport, en disant en gros qu'avec deux centimètres Roissy était bloqué alors qu'avec deux mètres, Montréal continuait à fonctionner.
Remarquez que le lendemain aux infos on entendait un camionneur de Lille se moquer des sociétés concessionnaires des autoroutes du littoral médirerranéen à peu près dans les mêmes termes.
Quant aux Inuits, ils sont morts de rire devant notre incapacité à chasser le phoque sur le canal saint Martin, dont les écluses restent closes avec 1 cemtimètre de glace.
C'est une question qui me taraude depuis quelques jours... On n'entend plus parler des détenus qui se suicidaient à qui mieux mieux dans les prisons françaises.
Souvenons-nous en décembre, la presse en faisait chaque jour ses gros titres... Et puis, plus rien...
Formidable, me suis-je dit... Des mesures ont été prises et les détenus, mieux traités, avec des perspectives et de la considération, se sont remis à croire en leur chienne de vie et à la préférer à une chienne de mort...
115 par an, cela fait donc en gros un suicide tous les 3 jours.
Comment se fait-il que notre presse favorite se soit brutalement intéressé à la chose en début décembre 2008 et tout aussi brutalement désintéressé du phénomène au bout de quelques jours...
On a eu dans le même ordre d'idée, les "erreurs médicales" dans les hôpitaux qui ont d'ailleurs cessé depuis, tout aussi mystérieusement. Une aubaine pour tous ceux qui vont se faire hospitaliser, le danger semble passé. Il paraît que le papillon de Hawaï qui avait battu de l'aile un soir d'octobre, déclenchant involontairement la suite tragique de conséquences en cascade conduisant tout droit à une erreur de livraison d'un hôpital, a été depuis cette triste affaire capturé et mis en garde à vue.
Cela tombe bien, car avec onze lits de disponibles aux urgences en Ile de France, dixit Roselyne Bachelot, cela ne fait pas beaucoup pour une agglomération de dix millions de personnes. je vous ferai remarquer qu'en terme de productivité, c'est un vrai succès, il n'y a rien de plus improductif qu'un lit vide, à la différence d'un lit plein.
Oui, cela reste pour moi un mystère, cette espèce d'alignement de la news.
S'agit-il d'une intitiative d'un journaliste de l'Afp ou de Reuters? A court d'idée, les rédactions s'empresseraient alors d'en faire la une de leurs éditions? Et quand le lendemain la même nouvelle ou presque retombe sur les telescripteurs (oui je sais, ça fait un peu ringard, cela ne doit même plus exister, les telescripteurs...), c'est une vraie aubaine, deux suicides cela fait presque une série de suicides, et chacun le sait la série de mauvaises nouvelles, c'est quand même ce qui se vend le mieux...
Heureusement pour le ministère de la Justice et le ministère de la Santé, la neige s'est mise à tomber (plusieurs jours de suite), les voiliers du Vendée Globe à se retourner ou à démater (plusieurs voiliers de suite)...
Aujourd'hui, par exemple, c'est la neige à Marseille qui fait le plein: le ministère de l'Intérieur, conscient du problème, a donc décidé d'envoyer une mission d'évaluation qui devra rendre son rapport avant le 20 janvier. Super pour les gros titres, il y a risque d'un rapport sanglant sur le manque de gros sel dans les Bouches du Rhône.
Sur la même page, on lit aussi que les anglais, toujours un peu lents à la détente, ont eux décidé d'ouvrir une enquête sur les activités de Madoff, le roi de l'escroquerie pyramidale... Pfff, ça fait un peu réchauffé, non?
Même Obama ne fait plus la Une. Parce qu'une fois élu, hein, c'est difficile de se faire réélire le lendemain, puis le surlendemain, etc. Et au bout d'un moment, ça lasse.
Une suggestion à Colombe Schneck, toujours à l'affut avec "J'ai Mes Sources", ou à Isabelle Giordano pour "Service Public" : qui décide du tri et de l'importance relative des Infos de France Info? : En voilà un bon sujet d'émission. Autre question, pourquoi le soir même tous les journaux télé reprennent-ils les mêmes, et la presse écrite aussi le lendemain matin...
N'y aurait-il en fait qu'une seule rédaction pour tous les organes de presse? Pour Direct Matin et Direct Soir, j'avais compris que c'était du tout Bollore, ce qui explique le renvoi systématique de top de l'émission télé du soir sur Direct 8, appartenant au même groupe, mais pour les autres?
Heureusement il y a Sarkozy. C'est le seul qui semble avoir un peu d'initiative.
"Not' Président", comme dirait Annne Roumanoff*, il a tout de suite senti le danger : une actualité un peu plate, c'est la porte ouverte aux mini-scandales : Un petit coup de juges d'instruction et hop, voilà le projo bien orienté, là où il faut pour laisser le reste dans une obscurité de bon aloi.
Où irait-on si on se préoccupait des licenciements en ce joyeux mois de janvier 2009. Je vous demande un peu...
C'est le pied, l'info, non?
*A propos d'Anne Roumanoff, vous avez voté à une écrasante majorité pour son sketch formidable de radio bistrot du 8 janvier 2008.
Après le matraquage récent de Carla Bruni,... mais non, il n'est rien arrivé à la première Dame de France, je parlais de matraquage médiatique, un peu de franc parler nous fait du bien, vous ne trouvez pas?