D'abord une bonne nouvelle qui n'est pas donnée à tout le monde et dont on n'est pas peu fiers à la panse de l'Ours grâce à notre bouclier climatique: il va faire à peu près beau sur Paris :
Bon, une fois ce détail réglé, si vous aimez le coutre métrage et les projections en plein air et en plus la zique, le festival Silhouette est fait pour vous. C'est du 2 au 9 septembre au parc des Buttes Chaumont et l'entrée est libre.
Cerise sur le gateau, le collectif C215 a été invité à travailler au pochoir à partir des films en sélection. Neuf panneaux de bois de 2,50 x 1,50 m seront présentés en plein air durant toute la durée du festival.
C215, c'est un collectif d'artistes que vous retrouvez régulièrement sur les murs de la ville grise et triste ou en librairie.
Jeudi 29 août 2007 SOIREE D’OUVERTURE du Festival A partir de 19h00 à la Bellevilloise Concert de Wendy Code Exposition des panneaux C215, carré VIP Exposition de pochoirs C215, Halle aux Oliviers la bellevilloise 19-21, rue Boyer 75020 Paris 01 46 36 07 07
Le beau temps revient, nous dit-on... Alors pourquoi ne pas tenter le sort et le ciel en allant faire un tour, avant fin août, à Nantes et à Saint-Nazaire pour se laisser embarquer dans une très réjouissante virée historique et artistique : Estuaire 2007.
Il n'est pas très facile de résumer ce qu'est le projet, car art moderne oblige, collectifs, commissaires d'exposition, offices culturels divers et variés se liguent avec les artistes pour brouiller les pistes et nous inonder de justifications pataphysiques qui légitiment la présence d'un casier à bouteille dans le coin d'une salle par le désir obscur de l'artiste pour l'amant de sa mère.
Bref, jamais on n'avait tant parlé des oeuvres et comme Beaudelaire n'est plus parmi nous, la pertinence du discours laisse parfois perplexe.
N'importe, la richesse du programme emporte toutes les réserves et il vous sera impossible de tout voir, de tout visiter.
Hors concours et incontournable, le château de Nantes relève de quinze ans de travaux et de trois ans de fermeture. Une occasion unique de visiter ce très beau monument et de se replonger dans l'histoire romantique et moderne de la petite Anne de Bretagne, la seule femme qui ait été couronnée deux fois reine de France et qui, elle non plus, n'avait pas de comptes à rendre aux commissions parlementaires, mais avait d'autres soucis qu'elle résolut à coup de fiançailles et de mariages, pas toujours avec les mêmes prétendants d'ailleurs.
Bref, rien de tel que le tour des remparts pour découvrir Nantes et rien de tel que la visite du château pour se replonger dans quelques pages savoureuses de son et de notre histoire : la traite négrière, les petits beurres LU, et la très intéressante particularité du tuffeau, pierre locale qui blanchit avec les années.
Après le château, vous aurez le choix.
Moi, j'ai beaucoup aimé l'installation vidéo et sonore de Thomas Mcintosh (pas celui qui a inventé l'imperméable)- Ondulation - et celle d'Ange Leccia - Nymphéa - avec de très beaux portraits de Laetitia Casta... Oui, je sais, ce doit être mon côté fashion et superficiel, mais cette fille là est vraiment belle. Le Lieu Unique qui accueille ces deux événements est vraiment à découvrir et doit son nom aux anciennes usines Lu dont il occupe les lieux et les anciens locaux et que, c'est promis, on ne vendra pas à Kraft Foods.
Vous pouvez aussi visiter l'improbable hôtel construit autour de la fontaine de la place Royale. Tatzu Nishi a emballé la statue de la Loire et ses jets d'eau dans un échaffaudage fermé de bois qu'il a meublé comme une chambre d'hôtel. Résultat surprenant, la fontaine monumentale et classique n'est plus visible que de l'intérieur, comme un élément de la décoration de la chambre que quelques priviligiés peuvent d'ailleurs louer pour une nuit. Car si l'Hôtel Nantes se visite la journée, il assume chaque nuit sa fonction dhôtel à une seule chambre, avec réception, lit, baignoire, statue de la Loire, fontaine intérieure et vue imprenable sur la place Royale dont il occupe le centre... Réjouissant.
Daniel Buren, le gars des colonnes du palais Royal qui s'est fait embaucher cette année par Sophie Caille sur petite annonce comme commissaire de son pavillon à la biennale de Venise (si, si...), a eu l'idée de semer sur le quai des Antilles, avec l'architecte Patrick Bouchain, 18 anneaux alignés comme à la parade. Eclairés dès la tombée du jour, on peut s'en servir pour cadrer un bout de paysage ou l'escorteur d'escadre Maillé-Brézé, désaffecté, qui sert aujourd'hui de musée naval de l'autre côté du bras de Loire. Comme toujours avec Daniel Buren, on ne sait pas trop quoi en penser mais on a le temps, car l'installation est pérenne comme on dit, ce qui veut dire qu'elle survivra à la fin de la manifestation. Finalement, j'ai décidé que j'aimais ça. Ca s'appelle "Les Anneaux"
Par contre je n'ai pas beaucoup aimé l'expo "Rouge Baiser" du Hangar à bananes, organisé par le Frac des pays de Loire, qui m'a laissé un peu sur ma faim et qui aurait mérité un peu moins de prise de tête... mais j'étais peut-être fatigué, ou il pleuvait, ou les deux...
Je n'en dirai pas beaucoup plus non plus sur Anish Kapoor au musée des beaux Arts qui fait glisser avec une lenteur désespérante un énorme morceau de cire rouge à travers les salles en abandonnant à chaque passage de porte un peu de matière sur les bords. Comme on dit, le concept ne m'a pas emballé.
Heureusement, non loin, sur l'île de Nantes, dans les anciens chantiers navals Dubigeon, on peut se précipiter à "la Galerie des Machines" de Pierre Orefice et François Delarozière.
Tous ceux qui ont eu la chance de visiter le Grand Répertoire au Grand Palais retrouveront avec le même plaisir ces formidables machines qui ne servent à rien et sont donc irremplaçables et que quelques compagnies, comme Royal Deluxe, nantaise ne l'oublions pas, mettent en situation dans leurs spectacles.
Depuis l'Arbre au Hérons dont on prévoit la fin de la construction en 2011, en passant par le Grand Elephant, ou la soufflerie pour tester les avions à hélice (Le Centre européen d’essai en vol), ici chaque machine est présentée tour à tour par un guide très sérieux qui ne vous cachera rien de l'engin, de son inutilité suprême, et invitera même petits et grands à s'installer aux commandes. Avouez que vous aviez toujours rêvé de piloter une raie géante ou une larve de crabe de trois mètres... Ici, rien de plus normal. Les enfant d'ailleurs trouvent ça tout à fait ordinaire et après la visite se précipitent pour des tours sur le plus merveilleux des manèges forains qui renouvèle avec grand bonheur un genre qu'on croyait définitivement abandonné à Walt Disney.
Pour rejoindre Saint Nazaire où sont implantées quelques manifestations, il suffit de prendre le bateau affrété par Estuaire 2007. Impossible de le confondre, il est entièrement recouvert de plaques réfléchissantes, ce qui doit être très joli vu de la rive, mais comme on est dessus, on ne s'en rend pas compte. Cela aussi fait réfléchir, les oeuvres d'art n'en ont pas conscience.... (C'est ma libre contribution pour commissaire en quête de future notice, free download).
Tout au long du parcours, le navire s'approche de réalisations disséminées, saluées d'un bon coup de corne... Mais hélas de beaucoup trop loin pour que la découverte soit plus qu'un petit repérage pour un retour en voiture... Parce que l'astuce est là, revenir à Nantes par la route pour pouvoir admirer ce qu'on aura entr'aperçu depuis le bateau.
S'il n'y avait qu'un site à retenir, je choisirais celui du "Jardin étoilé" de Kinya Maruyama à Paimboeuf : terre, roseaux, filets, fantaisie et rigueur, un vrai plaisir qui n'est pas sans rappeler l'architecture des mosquées de banco de Djenné
Quant à la descente de la Loire jusqu'à saint Nazaire, elle est magnifique, les raffineries et autres centrales spectaculaires et le pont à haubans superbe.
Dans le système judiciaire, les crimes sexuels sont considérés comme particulièrement monstrueux. En France, les inspecteurs qui enquêtent sur ces crimes sont membres d'une unité d'élite. Voici leurs histoires...
Les radios et les télés ont abondamment relaté et commenté la malheureuse affaire du petit garçon enlevé et violenté par un détenu pédophile récemment libéré.
Et comme il pleut sans arrêt, et que les petits reportages sur les digues désertes des plages de la Manche finissent par lasser, tout comme l'avis du vendeur de chouchous, sous son ciré jaune, au bord de la dépression, les médias se sont donc rabattus sur l'affaire, la détention, la vie des condamnés pour crimes sexuels, leur quotidien, leur libération et tout et tout. Figurez-vous qu'il paraît même que ces détenus consultent des médecins... Ah bah oui. Et que la loi ne leur permet pas, à ces médecins, d'avoir accès au dossier judiciaire des détenus... On croit rêver...
Ca, les journalistes le disent une fois et s'empressent de l'oublier pour s'étonner qu'on puisse donner du viagra à un pédophile récidiviste...
Alors que n'importe quel quidam peut obtenir le même viagra pour aller s'astiquer le haricot dans le peep show du coin sans avoir à expliquer à son médecin de famille que sa vie sexuelle est une catastrophe et que Reiser était vraiment en dessous de la vérité avec son Gros Dégueulasse. On murmure que même des journalistes pourraient obtenir les fameuses pilules sans avoir à révéler leur profession.
Aussi, quand l'agent spécial président annonce qu'il va créer des établissements hospitaliers pour prendre en charge le traitement des pédophiles récidivistes APRES leurs quinze ou vingt ans de prison, tout le monde s'ébaubit...
Voui, voui. Parce que figurez-vous qu'en France, notre beau pays, celui qu'a si bien filmé Bertrand Tavernier dans le Juge et l'Assassin, où on suivait l'errance et la traque d'un violeur d'enfants et du juge qui le poursuivait, il y a plein de pervers et qu'il y a aussi plein de prisons et semble-t-il pas assez de médecins pour soigner les premiers dans les secondes... ce qui fait qu'après l'achèvement de leur peine, on les relâche... et qu'ils ne sont pas guéris...
Bon, quelques esprits chagrins osent bien timidement demander pourquoi on ne les soigne pas PENDANT leur détention plutôt qu'APRES, mais ces geignements sont bien vite balayés par les scoops ramenés par nos papaparazzis radiophoniques qui réussissent fastoche à s'infiltrer dans les prisons alors qu'il est soi-disant si difficile d'en sortir. Rien n'arrête Rouletabile pour éclairer notre lanterne.
Allo, allo, la semaine prochaine, mes chers zauditeurs, figurez-vous qu'un détenu pervers sexuel sera libéré... Non? Si! Et figurez-vous qu'un gardien syndicaliste de Force Ouvrière, c'est dire si son opinion est à prendre en considération, a dit qu'il était dangereux... Mais que fait donc notre agent spécial?
Rassurons-nous, il veille, l'histoire nous sera racontée dans l'épisode 12 de la saison 1... dès qu'il aura résolu l'affaire du chalutier heurté par le cargo des îles Kiribati... C'est l'épisode 11.
Quant à l'agent spécial chargé de l'immigration, qui n'arrive plus à remplir ses quotas d'expulsions depuis que la Roumanie a intégré l'Europe (sauf les Roms originaires de Roumanie, allez savoir pourquoi, dont le statut n'est pas très clair et qui restent une piste pour atteindre quand même les fameux quotas) un de ses collaborateurs aurait proposé de les expulser, ces pédophiles, mais on lui a sèchement répondu que la Pédophilie n'était pas une province reculée d'asie centrale et qu'on ne pouvait donc pas leur refuser l'asile politique... Dommage. (On me dit que cette information est un canular, mais allez savoir).
Ah, il reste une solution, c'est la castration chimique... Vous vous souvenez d'Orange Mécanique? A l'époque, 1971 (la nuit des temps), de bons esprits avaient vertement critiqué Stanley Kubrick, pour avoir osé aborder un sujet aussi scabreux... Sa thèse, me semble-t-il, n'était pas très favorable aux partisans de la chimie, mais c'était il y a longtemps, depuis la conscience politique et morale ont progressé, tout comme la science!
Bref, la castration chimique serait la panacée... Les études et les essais ne donnent pas tous les résultats escomptés?... La boite à fantasme résiste? Même les scandinaves ont des doutes? Misère...
Moi, je vais vous la donner la solution : on n'a jamais entendu parler d'un boeuf ayant violé un veau... Alors pour la castration, il y aurait bien une solution...
Je sens que certains au fond de la salle sont réticents... Je me trompe? Patience, il suffit de laisser l'idée faire son chemin... le bon sens l'emportera certainement.
La grille de diffusion de la série Paris Unité Spéciale? Ah débrouillez-vous un peu par vous-même, que diable. C'est presque en continu en ce moment... et sur toutes les chaînes radio et télé. En alternance avec le succès de Vélib.
C'est ce que vous propose la RATP dans cette affiche découverte dans une des stations en cours de rénovation.
De quand date-t-elle? C'était avant le recouvrement des mosaïques par ces affreuses plaques de plastique de couleur.
Sa lecture est très édifiante:
"Si vous avez moins de 35 ans vous pouvez vous créer à la R.A.T.P. une situation stable garantie par un statut ______
le recrutement s'effectue notamment pour les emplois suivants : CHEF DE TRAIN CHEF DE STATION RECEVEUR D'AUTOBUS OUVRIER QUALIFIE..."
Ce qui est assez troublant, c'est que les trois premiers emplois ont tous été supprimés pour cause de productivité... Comme quoi, il ne faut pas toujours croire ce que nous affirment les réclames...
Il y a quelques jours, le Monde 2, dont je vous recommande la lecture régulière et hebdomadaire, sortait quelques articles sur ce voyageur, photographe, écrivain, honnête homme quoi, même si l'honnêteté n'a pas grand chose à voir ici, Nicolas Bouvier.
Cela m'a permis de me replonger dans quelques livres de ce voyageur impénitent, qui s'enfermait dans ses séjours comme d'autres s'immergent dans l'alcool, avec lucidité, tenacité et une sorte de résignation incomparable.
Je me souviens en particulier de cette plongée dans la moiteur hypnotique de Ceylan qu'il a décrite avec tant de force et de précision dans le Poisson-Scorpion.
J'avais, toutes proportions gardées, éprouvé quelque chose d'un peu semblable à Kandy, ville humide et chaude de ce pays lancinant et évanescent, où l'eau du lac, les vieilles demeures anglaises et les éléphants sacrés tissent une toile dont il est très difficile de sortir indemne, dès lors qu'on y a engagé un bout de son existence.
Frédéric Mairy, sur un site dédié à Nicolas Bouvier, a eu l'élégance de poser pour nous quelques repères sur Nicolas Bouvier que je vous invite à parcourir avant de vous décider à acquérir un de ses livres que vous annoterez soigneusement de vos réflexions, car cet homme là, écrivain, poête, voyageur, photographe,... avait cet avantage inouï de provoquer la cervelle et de la mettre en transes.
Votre magnétoscope dort dans le salon? Vous êtes passés à l'enregistrement direct sur dvd ou sur disque dur? Qu'importe, si vous aviez loupé la première diffusion, Arte vous propose deux séances de rattrapage pour découvrir cet immense artiste qui a commencé et continué dans la rue, Ernest Pignon-Ernest.
C'est samedi 11 août, à 8h45 et rediffusion le lundi 13 août 2007 à 10h35...
Si vous voulez découvrir dans un reportage sensible et magnifiquement tourné le travail admirable des dessins qu'il a réalisé sur l'oeuvre de jean Genet, sérigraphé en affiches et collé sur les murs des villes et des ports...
Paris Plage : c'est la Norvège qui remporte le tournoi de Beach Volley
L'équipe de norvège a remporté hier le tournoi de beach volley organisé comme chaque année sur les bords de Seine, dans le cadre de Paris Plage. On dit que leur équipementier, un lapon, ne serait pas étranger aux performances étonnnantes de l'équipe victorieuse. Quant à l'équipe brésilienne, elle a du être hospitalisée d'urgence, certains de ses membres présentant des symptomes non équivoques de grippe aviaire : yeux plein de larmes, fièvre et mouvements incontrôlés des bras sur les flancs, comme pour se réchauffer, et qui évoquent furieusement les battements inutiles de gallinacés essayant de s'envoler vers des cieux plus cléments.
C'est maintenant confirmé, le Président assistera aux obsèques de l'ourse Franska, malencontreusement renversée par une voiture sur une voie rapide dans les étendues sauvages et désolées des montagnes pyrénéennes.
Selon ses volontés, Franska sera inhumée dans la joie, consignes que se sont sont empressés de suivre les habitants de la région qui, nous l'avons constaté au journal télévisé, arboraient tous un grand sourire en évoquant la vie brêve mais riche de l'animal. Certains moutons affichaient même une jubilation un peu indécente.
Quant à l'annonce de la visite du premier personnage de l'état, on nous a répondu qu'il ne lui était pas possible de poursuivre les séances photos de bronzage, jet ski et autres activités nautiques pendant qu'une province toute entière se recueillerait devant la dépouille mortelle de cette jeune immigrée dont certains disent qu'elle avait été déplacée de force et contre son gré, ce qui en fait un cas assez unique en France en ce moment, où la règle semble plutôt le contraire.
Quant à nous, à la Panse, nous nous associons évidemment à tout ce qui est dit même s'il s'en dit de belles et d'autres beaucoup moins.
Comme chaque année, suivez sur la Panse de l'Ours la Mostra de Venise, 64ème édition de ce prestigieux festival du film qui se tient au Lido, cette mince bande de sable qui délimite la lagune et l'Adriatique.
Nouveauté cette année, les bandes annonces, mises en ligne dès leur apparition sur la toile, qui témoignent de l'évolution rapide du web, ce média que nous explorons ensemble depuis maintenant dix ans (ah bah oui, la Panse de l'Ours a dix ans... étonnant, non?)
Profitez-en aussi pour revoir dans votre vidéothèque le film crépusculaire de Luchino Visconti, "Mort à Venise" avec l'inoubliable Dirk Bogarde...
Au début j'ai cru à une affirmation vengeresse d'une épouse écolo insatisfaite, mais renseignements pris, il s'agit d'une pub décalée de notre inénarrable mac Donald que cet habitant de la Butte Montmartre a transformé en store sur sa fenêtre...
A méditer tout de même? Il faut dire que le comportement de certains au volant de leur gros 4x4 me pousserait presque à faire des voeux... A me faire toiser de haut à travers une pare brise fumé et le plus souvent derrière des lunettes de soleil, j'ai l'impression d'être un petit déchet méprisable sur le trottoir... et ça m'agace un peu...
Il y a dans l'art de ce temps une nouveauté, une vraie, c'est celle de ces artistes dits plasticiens qui donnent à voir, entendre, toucher, rêver...
Peintres? Sculpteurs? oui, sans doute. peut-être pas toujours. Mais artistes assurément et porteurs d'émotions certainement. Et Annette Messager est de ces artistes-là et même si je ne sais pas pourquoi, son travail me touche.
Allez donc au centre Pompidou de Beaubourg et passez donc un moment dans le hall, c'est gratuit, laisser votre âme d'enfant, pourquoi d'enfant, votre âme tout simplement, se délecter d'un spectacle réjouissant: la Ballade de Pinocchio. Vous déciderez ensuite de vous payer ou pas l'exposition Les messagers.
Profitant de la topographie du hall du Centre, Annette Messager y a installé (on appelle ça justement une installation) tout un spectacle de cordes, poulies, sacs, mannequins, polochons, qui se meuvent avec lenteur, montent majestueusement jusqu'au cintres du lieu, pour, à intervalles réguliers choir soudainement et s'imobiliser tour à tour, avec grâce, à quelques centimètres du sol.
Au bout de quelques minutes, le spectateur a compris la mécanique, sans cesse répétée et peut prédire lequel de ces objets emprisonnés dans des filets de pêcheur, mais aussi de torture, va plonger dans une chute brutale.
Cela ne semble pas impressionner le petit pantin de bois, Pinocchio justement, menteur enfantin au grand nez pointu, qui se fait inlassalement traîner sur le sol, et subit à l'horizontale la même destinée implaccablement programmée que les triples seins ou les corps mutilés qu'une mécanique inlassable plonge dans le vide comme pour leur faire avouer des méfaits réels ou imaginaires ou pour rien, parce que c'est comme ça.
Rien d'effrayant dans ce spectacle qui rappelle pourtant par son ingéniosité les mécanismes médiévaux de l'inquisition, mais une aimable mise en scène qui se paie le luxe de mettre en scène les pires images des contes pour enfants, dont on connaît la violence et la cruauté, avec une imagerie réaliste mais débonnaire qui surprend d'abord, puis ravit. Les enfants regardent tout ça avec grand plaisir, courent d'un bout à l'autre de la petite barrière, comptent les secondes, prédisent lequel des fragments de corps sera le prochain à être précipité dans le vide et pour un peu on les entendrait crier comme à guignol pour prévenir l'infortuné.
Oui, allez voir les Messagers d'Anette messager de 11 à 21 heures au Centre Pompidou, c'est jusqu'au 17 septembre 2007 ( fermeture le mardi).
A propos de corrida, j'aime assez cette petite pub où Ana Beatriz Barros nous montre ses talents à la serpe sur un poor lonesome cow boy qui a l'air assez content de lui...
Fidèle à sa ligne de conduite, la Panse de l'Ours vous propose de voir le spot anti-corrida pour lequel le BVP viend de donner un avis défavorable.
Les motifs ? des images un peu dures...
On imagine les commentaires de nos censeurs favoris sur la Shoah, les documentaires sur l'excision, la famine au Niger... Rien que des images un peu dures.
Quant aux images d'Irak, n'en parlons pas.
Alors, comme pour la Cène de Marithé et François Girbaud ou les petits strings de Sloggi, condamnés en leur temps, on va vous la montrer cette pub que vous ne devriez pas voir... Des esprits chagrins nous rétorqueront que cela n'a rien à voir? Ah mais si. Cela a tout à fait à voir.
Et cela ne préjuge en rien de notre opinion sur la corrida, ni sur les strings ni sur la Cène.
comme d'hab, il faut cliquer deux fois sur la petite flêche pour que ça démarre
Si on vous envoie une carte virtuelle, ne l'ouvrez pas!
La dernière mode en matière de virus informatique, c'est de se servir du carnet d'adresse d'un pc infecté et d'écrire à tous ses contacts en leur disant que le titulaire du carnet leur envoie une carte postale virtuelle... et que pour l'ouvrir et découvrir la jolie carte il n'y a qu'à cliquer sur le lien...
Le clic entraîne aussitôt le chargement sur le pc d'un joli virus qui, à son tour, écrira à tous vos amis pour les informer que vous venez de leur envoyer une carte postale virtuelle... etc, etc...
Quant aux effets secondaires du virus sur le pc infecté c'est selon : ça va des pubs indésirables au piratage de vos codes bancaires ou autres par ce qu'on appele un logiciel espion qui enregistre vos frappes sur le clavier, en particulier quand vous vous connectez sur le serveur de votre banque pour consulter vos comptes ou quand vous achetez sur internet avec votre carte bleue.
Alors pour les cartes postales, préférez les vraies avec un timbre dessus, ou carrément des oeuvres originales que vous aurez composées vous-même en art postal, proposé d'ailleurs en ateliers comme sur le site de Christine leroy et Roswitha Guillemin, "Complètement Timbrées".
Comment jouer un mp3 en streaming sur son site web?
Aujourd'hui, et je suis bien conscient que cela n'a rien à voir avec ce blog, mais quand même, nous allons étudier ensemble comment jouer un fichier mp3 sur son blog ou son site web.
Cette contribition ne prétend pas faire le tour complet du problème, mais illustrer quelques solutions simples et qui fonctionnent sur la plupart des environnements et satisferont donc 98% de vos visiteurs.
Tout d'abord, fabriquer son fchier mp3
Ca c'est vraiment pour les débutants.
Donc, si vous n'avez aucun soft ad hoc sur votre pc lisez ce qui suit:
Téléchargez et installez sur votre ordi le petit logiciel "Mp3 My Mp3" version 2 absolument gratuite sur http://www.mp3mymp3.com/mp3_my_mp3_recorder.html. Pas d'adware, pas de virus, ce petit soft est tout à fait épatant.
Une fois installé, vous le lancez et une console d'enregistrement apparaît.
L'avantage? Une fois que vous avez défini sur le petit tableau de bord l'origine du son que vous voulez enregistrer, micro, cd, stereo mix (en général c'est le bon choix pour ce que vous écouter depuis internet par votre carte son), vous cliquez dessus et aussitôt le logciel s'anime avec la courbe du niveau sonore.
Vous réglez le potentiomètre du "recording volume" pour qu'il soit assez fort mais pas rouge et c'est dans la poche. une fois prêt vous cliquez sur le bouton rond et rouge en haut à gauche et l'enregistrement démarre.
Quand c'est terminé vous cliquez sur "stop" et vous cliquez sur "save to mp3" qui apparaît alors et qui vous propose un emplacement dans l'infâme bazar de votre disque dur. Vous choisissez et vous attendez que la sauvegarde soit terminée.
Voilà, vous avez maintenant un fichier mp3, prêt pour toutes les oreilles des internautes du monde entier...
Ah... il faudrait couper un bout du mp3 en plein milieu et vous ne savez pas comment faire?
Le logiciel s'installe facile, il y a un mode d'emploi en anglais mais bien fait et il coupe avant, après, au milieu ou tout à la fois, et vous restitue un mp3 impeccable.
Vous voilà prêt à la diffusion.
Le Sreaming sur votre site
Bon, d'accord, mais votre fichier fait 10 millions d'octets... Comment le faire écouter sans obliger vos visiteurs à tout charger d'abord? Car c'est l'inconvénient.
Facile, il suffit de le diffuser en streaming, c'ets à dire que l'internaute ne chargera que le petit morceau de plage sonore qu'il écoute et ainsi de suite...
Astucieux, non?
Oui, mais comment faire? Si vous mettez le lien de votre fichier mp3 préalablement uploadé sur votre site, et que vous cliquez dessus, rien ne se passera tant que la totalité du fichier n'aura pas été chargée... Problème donc surtout si votre visteur a récupéré un vieux modem à 33.6 ko et pédale en même temps pour produire lui-même son électricité.
Solution n° 1 :
Vous mettez sur votre site à côté de votre fichier mp3 un petit programme-lecteur qui le diffusera justement en streaming.
Le plus petit que j'ai trouvé s'appelle : dewplayer.swf (5 ko)
Il est gratuit et vous pouvez le télécharger ici (clic droit, enregistrer sous...).
AUTRE SOLUTION PLUS SAUVAGE, vous faites confiance aux browsers modernes et aux logiciels installés sur les ordinateurs de vos visiteurs et à leur leur connexion adsl et vous conseillez aux autres de les télécharger en laissant tomber netscape version 1.0 ou mosaic et de s'abonner à un fournisseur d'accès performant, voire de déménager s'ils habitent au fin fond d'une combe isolée.
Et vous insérez tout bêtement dans votre page web le bout de code suivant :
L'argument autoplay est réglé pour éviter que le son ne se lance au chargement de la page.
Remarquez, si vous voulez emm... vos visiteurs, vous mettez "true" et comme ça tout le monde saura qu'ils s'amusent au lieu de finir le compte rendu du dernier comité.
Si un composant vous manque, votre browser affichera en haut de votre écran une barre gégéralement d'un vilain jaune pur vous informer que la page en cours d'ouverture a besoin d'un plugin (rien de dégoutant là-dedans) pour pouvoir être complètement affichée. A vous de voir. Si vous êtes sur windows et puisque nous voulons lire un fichier mp3, il s'agira certainement de Windows Media Player Core. A vous de voir.
Diffusion : espace privé ou espace public?
Bon, évidemment, vous devrez héberger sur votre espace le fichier mp3, diffusé en streaming ou pas. Et malgré les gros progrès dans les algoryhtmes de compression, cela reste très consommateur d'espace.
Alors qu'une photographie peut sans dommage, pour être admirée dans de bonnes conditions sur un écran de pc, être réduite d'un facteur de plus de 30 sur son poids original, rien à faire avec le son (à partir du mp3, même si lui est une compression spectaculaire sur le wav).
Une bonne photo réduite à la taile d'un bon écran (1280 pour le plus grand côté) et avec une résolution équivalente avec celle de l'écran (le maximum est aujourd'hui de 100 dpi), on peut avoir des images superbes à l'oeil pour une centaine de kilos- octets.
Rien de tel pour le son où la qualité sonore reste un impératif et où vous ne pourrez pas beaucoup descendre au-desous du million d'octets pour une minute de diffusion.
Après, il faudra également faire connaître au monde entier l'existence de votre chef d'oeuvre... Et là, c'est pas gagné...
C'est un peu comme si vous agitiez un petit drapeau blanc au sommet du peuplier qui se trouve en plein milieu de la grande plaine, derrière la grange du père Alphonse... Il y a de grandes chances que vous passiez tout à fait inaperçu.
C'est ce qu'ont bien compris les nouveaux sites de partage, genre My Space ou Daily Motion...
Là pas de problème d'espace, ni de code pour la diffusion. Et en plus c'est gratuit. Un système de tag (ou de mots clés) vous permettra même de décrire votre enfant sonore pour que d'autres en quête de morceaux "du même genre" que le vôtre, puissent tomber dessus. Et à vous la notoriété et les dollars des produits dérivés. Je vous préviens tout de suite, une tournée de concerts c'est épuisant...
A vous de voir.
PS. Remerciements à Jean Baptiste Comiti qui a enregistré ce formidable morceau de musique devant Beaubourg avec un procédé tout à fait étonnant dont j'espère vous apprécierez la qualité d'ambiance... Après s'être intéressé à l'infiniment petit, il s'intéresse maintenant à l'infiniment sonore...
On l'aimait bien, même si du couple à la scène qu'il formait avec Jean Poiret je crois bien que c'est ce dernier que je préférais pour les profondeurs de création qu'il recélait.
Mais le génial acteur, c'était bien Serrault.
Les télévisions ont évidemment bouleversé leurs programmes (tant pis pour les fans de James Bond) et repassé en boucle l'épidode fameux de la biscotte et de la confiture de la Cage aux folles, pendant que les gros titres de la presse écrite, toujours en quête d'un bon mot de bon goût, annonçaient qu'il avait cassé sa dernière, de biscotte.
Certains se rappellent peut-être, dans les années cinquante et soixante, près de la bastille, une fabrique de biscottes où on venait acheter au poids et pour bien moins cher, des biscottes cassées.
Le must, c'était les morceaux de biscottes rondes aux raisins que les employés mélangeaient avec parcimonie avec les biscottes ordinaires... Une vraie course au trésor, mais le matin, trempées dans le banania, quelles délices!
C'était aussi l'époque où des experts déjà dans des émissions très sérieuses, sur radio Luxembourg, nous expliquaient comment beurrer sa biscotte sans la casser, en en prenant deux ou trois en même temps, la biscotte du dessous jouant le rôle d'amortisseur à la pression du couteau... On ne s'en souvient guère, mais ne pas casser sa biscotte en la beurrant était un problème quotidien, une de ces préoccupations mineures mais essentielles qui faisait que certains y arrivaient et d'autres jamais.
Et qui se souvient parmi nos jeunes toffeurs de Gabin sur sa drôle de machine? Les locomotives étaient à vapeur, il y avait même des conducteurs à la différence de la ligne 14, les bêtes étaient humaines et les escarbilles n'étaient pas une espèce disparue de scarabée, mais les cendres incandescentes de charbon qui s'échappaient de la cheminée de la loco... En général, elles s'éteignaient dans l'air avant de vous tomber dessus, et vous en étiez quitte pour être tout noir à l'arrivée, mais parfois non et gare alors au trou dans le chandail... ou le poul, comme on disait...