Miss Tic se met en quatre pour La Fille Coupée en Deux
A peine rentrée de Venise, la Miss se met en quatre pour l affiche du film de Claude Chabrol, "La Fille Coupée en deux", avec Ludivine Sagnier, Benoit Magimel, François Borléand et mathilda May que, personnellement, je suis très content de retrouver sur les écrans.
Pour l'instant l'affiche est muette (prise ici à Pigalle) et le film ne sortira qu'en août 2008...
Cela fait quelques années que je suis avec beaucoup d'attention le travail de JR.
J'ai fait sa connaissance, bien que nous ne soyons jamais rencontré, par affiche interposée. Amateur, vous le savez, d'art de rue, je tombais réglièrement sur des affiches, des scans noir et blanc tirés sur une photocopieuse, collées vite fait aux carrefours des rues parisiennes, suffisamment haut pour que les riverains aient beaucoup de mal à les arracher, sauf à se munir d'une échelle, et suffisamment grandes pour qu'on puisse immédiatement en voir le sujet.
Et le sujet était la ville, ses toits, ses mômes, ses squats, sa vie même.
Dans le coin, un petit rond avec les deux lettres JR.
Assez vite, il s'est distingué des autres photographes affichistes par son énergie, la qualité de ses photos et son envie de secouer l'image.
Ce fut l'épisode de Montfermeil et de Clichy où, avec la complicité des habitants, il afficha au même format que les panneaux publicitaires, les visages des jeunes de la cité.
Les médias, intéressés par le symbole, l'envergure de la démonstration et la qualité des photos s'intéressèrent à JR. Articles, passages au JT, la machine se met en marche, ce qui n'empêche pas notre insaisissable arpenteur de rues et de toits de n'être jamais où on l'attend.
Commence alors un tour du monde et ceux qui sont inscrits sur sa news letter se mettent à recevoir des photos de Berlin, New York, Los Angeles, Londres, Auschwitz... Et chaque fois un style se met en place, la personnalité s'affirme...
Un livre sort, 28mm, superbe.
Et on retrouve JR dans une aventure insensée, en train de coller des affiches immenses de chaque côté du mur qui coupe en deux la Cisjordanie. Il a photographié avec leur consentement des palestiniens et des israéliens, mélangé les photos et affiché tranquillement ses portraits géants sur le mur, de chaque côté.
L'impact est si fort, qu'on en retrouve des formats réduits rue Popincourt, comme des échos assourdis...
Les développements récents dans cette région du monde donnent encore plus de force à son message, une interrogation terrible sur la différence, quelle différence? entre les hommes et les femmes selon qu'ils sont d'un côté ou de l'autre d'un mur...
Et les choses s'emballent. Affichage sur les murs de la Biennale de venise, Affichage au Foam d'Amsterdam, et un autre livre, FACE2FACE, avec son complice Marco.
Il a été présenté chez Artcurial, le mardi 19 juin.
Et JR sera à Arles en Juillet...
Si vous avez envie que votre boite aux mails vous apporte autre chose que des spams sur la pauvreté de votre vie sexuelle, inscrivez-vous à sa news letter sur le site de JR
Et si vous avez envie de voir des bonnes soeurs aider JR et Marco à coller les affiches géantes sur le côté palestinien du mur, il faut aller voir la vidéo ici
C'est rue Gabriel Péri à Saint Denis et ça cache très bien la misère. La planète ovale passe joliment entre les potaux, vous ne trouvez pas?... Si tous les projets des hommes avaient la même bonne idée...
Moi, ce qui m'avait le plus frappé dans le tome 5 des aventures d'harry Potter "l'Ordre du Phénix", c'est la pertinence du personnage de Dolorès Ombrage, une horrible bonne femme dépéchée par le Ministère pour mettre au pas la racaille et dont l'universalité a fait jaillir dans ma mémoire une foule de visages que je pensais oubliés... C'est Imelda Staunton qui tiendra le rôle dans le film.
Qui n'a pas eu dans sa vie de Dolorès Ombrage? Vous savez, ces gens un peu mielleux, au sang froid inoxydable, postés là par une autorité hostile pour vous tendre des pièges et vous regarder avec délectation tomber dedans...
C'est qui, votre Dolorès Ombrage à vous? Moi, sans hésitation, c'est... non... je ne vous le dirai pas.
Bref, le film sortira en France le 11 juillet... Les héros grandissent normalement, d'un an chaque année... ce qui est un peu surprenant dans un monde magique... mais il semble bien que les sorciers, sauf utilisation hasardeuse de la pierre philosophale, ne peuvent rien contre le phénomène... Mais elle a été détruite.
Car dans Harry, c'est comme dans le cochon, tout est bon. On vend les livres, bien entendu, mais aussi les films, les musiques des films, des affiches des films, des autocollants, des coloriages pour les petits, des cartes postales, et même des modèles à monter au point de croix pour les vieux loups de mer, car c'est bien connu, les meilleurs tricotteurs sont les marins. On appelle ça des produits dérivés.
Il y a même un gars nommé Stephen Brown, sans doute hanté par le succès planétaire du Da Vinci Code, qui a écrit un livre Harry Potter : Comment le petit sorcier est devenu le roi du Marketing et qui aimerait bien s'appliquer la recette au lieu de l'expliquer aux autres, un peu comme ceux qui vendent des matingales infaillibles pour gagner à la loterie. Bonne chance Monsieur Brown!
Comme dans ses trois nouvelles affiches visibles en ce moment vers le Cirque d'hiver ou les Abbesses.
Que ce soit dans l'évidence du blue jean, somptueux ou l'étrangeté de cette scène sado-maso avec masque à gaz et liens qui ne parvient même pas à être malsaine, mais juste étrange, poétique...
Entretiens bilatéraux, c'est comme ça qu'on nomme les réunions entre deux chefs d'état, à l'abri des regards indiscrtets. Depuis Talleyrand et le congrès de Vienne où, grâce au génie de son cuisnier Carême et l'aide précieuse de sa nièce, la sulfureuse Duchesse de Dino, il réussit à défaire la coalition des alliés contre la France en s'alliant avec les petits états allemands, on sait que ce sont dans ces entretiens privés que se font et défont les grandes affaires.
Vladimir Poutine et Nocolas Sarkozy n'ont pas dérogé à la règle et la télévision belge a filmé la conférence de presse donnée par Nicolas Sarkozy à la suite de cet apparté fanco-russe...
Une chose est certaine, Vladimir semble savoir recevoir... et soigner ses interlocuteurs...
Toutes les photos de la manif des nudistes à vélo...
Elle les aurait prises, elle, toutes les photos des nudistes à vélo.
...Oh, oui, elle voulait tellement y participer à cette manif, sauter sur son vélo, nue comme au premier jour et rejoindre ses camarades pelouse de Reuilly.
Elle avait même préparé son petit appareil photo numérique, un bijou de huit millions de pixels, accroché autour de son cou, bien au chaud entre ses seins. Elle aurait pris toutes photos du défilé des cyclistes nudistes, ses soeurs et ses frères, nus comme elle, et comme l'annonçait un journaliste de la radio, tous en tenue d'Eve...
Mais au dernier moment, alors qu'elle s'apprêtait à enlever son chandail rouge, son petit corsage blanc, ses mocassins, sa jupe bleue et enfin son panty brodé pour les fourrer dans son sac, elle s'est ravisée.
En regardant sa jolie bicyclette et son ombre sur le pavé, un doute l'avait envahie... Et décidément, à cet instant, la selle de son vélo ne lui inspirait plus confiance...
Elle irait l'année prochaine... Oui, elle irait... mais l'année prochaine.
Dommage quand même que Monique nous ait fait faux bond, on aurait tant voulu voir en action ce magnifique vélo collectif qu'une bande de joyeux fêtards, habitués à se divertir ensemble, avait préparé pour la manif... mais Monique nous l'a promis, elle ira l'année prochaine.
Donc, les flâneries seraient propices aux découvertes et aux coups de coeur? Sans doute.
Cette jeune femme s'appelle Delphine Aubert, ell est musicienne et peintre et vous avez jusqu'à demain soir, samedi 9 juin, pour la découvrir place du Jourdain, devant la station du métropolitain.
Moi, vous m'connaissez, j'adore l'éphémère. Delphine peint à l'acrylique sur des feuilles de papiers journaux et c'est magnifique. La peinture leur donne un peu de tenue, mais cela reste évidemment fragile. Tenues par des pinces à linge sur une ficelle, ces pages de nouvelles, bonnes ou mauvaises, se font passer pour des tissus, tant la palette de Delphine Aubert est somptueuse. A découvrir d'urgence.
Outre les Lézarts de la bièvre, il faudra aussi aller flâner à belleville (ça tombe bien, la manif s'appelle les flâneries de belleville).
Ca tombe bien, ça commence le vendredi 8 et se termine le samedi soir... Le week end décalé d'un jour, ça aide à faire ce qu'on veut le dimanche...
Moi, j'adore ce quartier, même si comme Coluche, et avec tendresse, je m'emporte parfois un peu contre tous ces chinois qui viennent manger le pain de nos arabes. Quand les norvégiens viendront s'y installer, je regretterai les chinois, c'est la vie.
Alors j'irai traîner à la boulangerie du 140 de la rue de Belleville, pour y admirer les oeuvres de Jérôme mesnager, qui a aussi investi le salon de coiffure de patou au 111.
Et comme Jérôme ne fait rien à moitié, il a aussi peint de nouveaux bonhommes dans le coin. la chasse est ouverte.
Et j'irai aussi au zéphyr ou Mosko et associés exposent depuis près d'un mois et qui seront là samedi après-midi pour dédicacer leur bouquin Peignez la girafe.
Comme chaque année les artistes ouvriront leur porte autour du parcours souterrain de la Bièvre, c'est-à-dire entre la Butte aux cailles et Mouffetard, jusqu'à la rue de Seine, ou cet ancien affluent ne se jette pas... mais emprunte simplement une canalisation pour passer dessous et divaguer ensuite rive droite... je vous demande un peu.
Après Némo, Miss Tic, Mosko et Associés, Speedy graphito, Jef Aérosol, mazette quelle brochette, c'est au tour de Frank Duval (FKDL) de ponctuer le parcours de ses élégantes silhouettes.
Cerise sur le gâteau, ce sera l'occassion de retrouver Mis Tic le samedi, à l'Atelier d'Encadrement et Jef Aérosol, chez Fernando (le café à côté) rue de l'Arbalette pour des dédicaces, et le dimanche, le grand Némo à l'espace Lhomond (au 21 de la rue) à partir de 16 heures.
Et cerise sur le gâteau ou timbre sur l'enveloppe, comme vous voudrez, l'association "Complètement Timbrées" animera un atelier au Centre d'Animation Daviel - 24 rue Daviel - Paris 13e - Métro Glacière ou Corvisart (ligne 6). On y retrouvera avec grand plaisir Christine Leroy et Roswitha Guillemin qui savent combien je les aime.
Gérald Bloncourt, dont je vous ai déjà parlé, a commis un livre avec Michaêl Lowy dans lequel on savoure l'intimité de la poésie et de la révolution. D'ailleurs, le sous-titre est "André Breton et la Révolution de janvier 1946 en Haïti".
Il sera présenté demain, jeudi 7 juin 2007,à la Maison d'Amérique Latine (car Haïti fait sans aucun dote partie de cette Amérique là) à 21 heures, (mais on aura intérêt à se présenter bien avant) 217 Boulevard Saint Germain (Paris 7e)
Gérald sera là et signera d'une poigne d'acier les dédicaces qu'il accompagnera de son sourire chaleureux.
J'ai fait la connaissance de Christophe Chappat sur le boulevard Richard lenoir où se tient, chaque samedi, un marché de l'art bien sympathique.
Et j'ai bien aimé son regard.
Il nous propose une exposition de photographies intitulée "Voyage à Bali" du 11 au 23 juin, au 22 rue Bréguet, dans le onzième. C'est la poste qui héberge et qui prête ses murs.
Que dites-vous de la photo de l'affiche? Moi, j'aime beaucoup
Cette petite photo prise il n'y a guère à Vilnius a suscité une réaction amusée de mon ami Pajot, un peintre que je vous conseille fort de fréquenter sauf à passer à côté de choses inouies.
En fait Pajot s'étonnait des verticales improbables de la photo, pointant du doigt les artifices du numérique... Mais d'artifices point, car les miracles s'attachent aussi aux petites choses, comme la pesanteur qui tire bien droit ces chapelets et tant pis pour l'inclinaison du sol, les rues de Vilnius ont bien le droit d'être en pente.
La religion est omniprésente dans cette ville si longtemps privée de piété. Rien de tel pour ranimer les ardeurs religieuses qu'une bonne dictature laïque qui transformait les églises en entrepôts.
Du coup, en ce matin de pentecôte, les fidèles suivaient l'office jusque dans la rue, puisque la place manquait pour accueillir tout le monde. Mais il paraît qu'en 15 ans (l'indépendance ne date que du début des années 90), la ferveur baisse déjà...
C'est ce qui doit pousser ce sacristain à examiner de si près les listes des vocations? je ne sais...
Lénine ne trône plus que dans les kolkhozes à l'abandon, au milieu d'improbables feuilles d'entrées et de sorties de stock qui expliquent mieux que tous les discours à quoi ressemble la bureaucratie poussée à l'absurde.
Mais je m'égare et j'allais oublier de vous faire admirer cette toile de Pajot, une gamme comme il dit.
Les femmes de Lituanie sont divines, si, si, celles de l'univers de Pajot sont sublimes et leurs seins feraient se damner tous les saints. Et ne me dites pas qu'il n'y a rien de religieux dans cette toile et dans ces dentelles noires, en ce jour de fête des mères...