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samedi, d�cembre 18 Indon�sie - Java - sur les pentes du Bromo
La lumi�re se m�rite.

C'est avec cette petite phrase bien cal�e dans le coin de ma t�te que je me suis lev� cette nuit l� pour l'exp�dition au volcan Bromo.
Situ� � l'est de Java, dans la partie volcanique de l'�le, le Bromo n'est ni le plus haut, ni le plus actif, mais il est peut-�tre le plus ven�r�.
Magie du lieu, superstition, allez savoir? Et notre mont saint-michel est l� pour nous rappeler que la rencontre entre spiritualit� et paysage ne sont pas l'appanage des civilmisations lointaines.
Il fait encore nuit et le car semble se faufiler furtivement sur la petite route qui serpente entre les plantations de th� dont on ne fait que deviner le velout� des courbes sous l'�clat brutal des phares.
A l'int�rieur, peu de bruit, encore moins de conversations. Quelques uns finissent une nuit bien trop courte, d'autres ferment les yeux pour vaincre les tentations d'�vasion d'un petit d�jeuner aval� � la va-vite, les derniers fixent la nuit qui enserre le paysage, comme si leur concentration allait avoir le pouvoir de leur d�voiler les myst�res de cette ascension tourbillonnante.


Je me replonge avec d�lices dans des pens�es impr�cises, faites de sensations et de vagues associations sensorielles, de souvenirs confus et de somnolences paisibles.
Depuis dix jours, les manchettes des journaux montrent le volcan vomir des torrents de fum�e et hier encore, notre sortie semblait bien compromise. De compromise elle s'est transform�e en compromis: nous n'irons pas au sommet qui surplombe l'immense caldeira: trop dangereux et interdit par les aurotit�s, mais rejoindrons un sommet voisin d'o� nous pourrons malgr� tout admirer, � distance respectueuse, le volcan et sa mauvaise humeur.
Le car stoppe brutalement. Dehors, des ombres s'agitent en silence. Le froid est tr�s vif, l'obscurit� presque totale et sans les maigres lueurs de deux ampoules au bout de leur fil dans l'embrasure d'une porte, rien ne nous permettrait de deviner que nous stationnons sur la petite place d'un village montagnard, dont l'activit� se partage en fait entre l'agriculture et le tourisme.
Commerce oblige, la premi�re halte permet aux plus �tourdis de louer blouson de duvet, couverture et lampe de poche. Vient ensuite la c�r�monie du cheval. Une dizaine de villageois, pour quelques heures rebaptis�s guides, se pressent de toutes part, en nous tendant la longe de leur petit cheval. Le chemin n'est pas long, mais certains se laissent tenter et devant la mine d�confite des laiss�s pour compte, je me dis que j'aurais du en enfourcher un. La col�re du volcan a tari pour un temps le flux de touristes et la moiti� de ces hommes se seront lev� pour rien. Notre car sera le seul de la journ�e.
 
La petite colonne s'�branle enfin, pour une demi heure d'ascension, chevaux et pi�tons m�l�s dans une joyeuse bousculade.
A l'est, le ciel rosit peu � peu et comme par miracle, des �toiles scintillent maintenant au dessus de nos t�tes : les nuages, honteux de notre malchance, ont d�cid� de nous accorder au moins la meilleure vue possible de ce volcan que nous n'avons pas le droit d'approcher.
 
Nos guides, � bien les regarder, ressemblent aux guides des andes. Est-ce l'altitude, la rudesse du climat qui fait que tous ces hommes des montagnes se ressemblent? Le silence se fait dans la petite troupe, troubl� seulement par des tintements crtistallins qui montent de la vall�e. Sans pr�venir, le soleil surgit dans notre dos et comme s'ils avaient attendus cet instant deux villageois surgis de nulle part passent dans un froissement d'herbes, souriants et concentr�s sur leur marche.

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vendredi, d�cembre 17 Le pochoir au tribunal � Montr�al
A Paris, les proc�dures se sont un peu espac�es et m�me la sncf a r�cemment �t� d�bout�e de sa plainte contre un journal, graffit, qui avait eu l'audace de publier des photos de graffeurs en action. Franchement, ces journalistes, quel culot...! Bient�t, ils auront m�me l'audace de vouloir relayer autre chose que les communiqu�s officiels...
Montr�al, cit� vivante et ouverte, vient d'�tre � son tour frapp�e par le syndrome de la tol�rance z�ro.
De quoi s'agit-il en fait? D'une plainte comportant 85 chefs d'accusation contre un pocheur des rues qui, � l'instar de notre Zeux � nous, poche le bitume et les trottoirs et vu la photo ci-dessous, avec un talent assez r�jouissant.
Le milieu artistique qu�becquois n'a pas tard� � r�agir, mais peut-�tre par assez vigoureusement, car jusqu'� pr�sent, les autorit�s restent fermes. Tant qu'on n'est pas admis en galerie, on n'est qu'un moins que rien...
Le criminel en question se fait donc appeler Roadworth et je vous laisse admirer l'une de ses compositions dont le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle enjolive plut�t la chauss�e que l'inverse...

(� Jean-Pierre Cloutier : Le blogue)
D'autres articles ici:
. Le montreal mirror . le devoir
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mardi, d�cembre 14 Qui a encore mis Victor-Hulk Youchtchenko en col�re?
Car cela ne vous aura pas �chapp�, il y en a encore un qui a imprudemment mis ce bon victor en col�re. Et Hulk s'est imm�diatement mis � enfler et � prendre une teinte verte que tous nos petits amis amateurs de la c�l�bre s�rie t�l�vis�e connaissent bien.
Ce qu'on ne s'explique pas, par contre, c'est pouquoi Hulk veut devenir pr�sident de la r�publique d'ukraine? On a du manquer un �pisode...
Qu'importe! On est avec toi, Hulk!

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lundi, d�cembre 13 Carlos Saura, Carmen et Laura Del Sol
Hier soir dimanche 12 d�cembre sur la t�l�. Je zappe un peu et tombe par hasard sur le film de Carlos Saura, Carmen. Scotch�. Je crois bien conna�tre l'op�ra de Bizet et ses multiples interpr�tations, ainsi que ses repr�sentations cin�matographiques, qu'il s'agisse d'op�ra film� ou de tentative plus audacieuse, dont celle de Francesco Rosi avec Julia Migenes et Pl�cido Domingo.
Rien � voir ici. Sauf que...
Saura, lui, nous invite � suivre les r�p�titions d'une adaptation libre de l'intrigue par une troupe de flamenco, sous les directives d'Antonio Gades, danseur fameux et comme tel contest�.
Parce qu'�videmment, le flamenco reste un myst�re. Soit on tombe sous le charme, soit les cambrures, les oeillades et les coups de talon vous laissent de marbre. Cela ne se discute m�me pas.

Il suffit de lire la critique de Rapha�l de Gubernatis sur telecineobs.com pour comprendre combien cette forme d'expression, si on n'y adh�re pas avec ses tripes, laisse l'intellect indiff�rent, voire m�prisant.
Mais moi, le flamenco me bouleverse. C'est comme �a! et du coup je suis tomb� follement amoureux de Laura Del Sol.
Et vous?
Pour les retardataires, le film repassera sur Arte le mardi, 14 d�cembre 2004 � 01:15 et le lundi 20 d�cembre � 15:15...
Et pour les ind�cis du magn�toscope, dont je suis un digne et honn�te repr�sentant, la question se pose donc une fois de plus : Le film du mardi � 01:15, est-il celui du lundi soir ou du mardi, sachant que les journ�es, c'est av�r�, se terminent toutes invariablement vers deux ou tois heures du matin, comme il se doit? La r�ponse est oui pour le lundi soir et pour 01:15, il faudra bien entrer la date du mardi 14.
O� c'est plus compliqu�, c'est quand on veut programmer un enregistrement qui commence � 0:30. Le lendemain commence-t-il � 0:00 ou � 1:00? 0:30, c'est aujourd'hui ou demain? Grave question. Dans le doute je programme les deux (j'ai un tr�s vieux magn�toscope sans showview) et le plus souvent je programme mal, ce qui fait que je n'enregistre rien du tout ou alors une mauvaise cha�ne... Bref, c'est comme pour les dates apr�s JC, impossible de savoir si l'an 1 commence � z�ro ou � un an, et de r�pondre � cette question cruciale : entre z�ro et un an de JC, c'�tait l'an quoi? Comme disait le bon delfeil, cela n'a rien � voir avec ce qui pr�c�de...

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Bush va se faire pousser la barbe
La nouvelle a fait l'effet d'une bombe: Georges W. Bush va se laisser pousser la barbe.
C'est la maison blanche elle-m�me qui a fait parvenir � la presse cette photo montrant le pr�sident lors d'une r�union d'experts. La d�cision est maintenant arr�t�e et il n'y a plus que quelques d�tails de mise en oeuvre � r�gler.

Ayant compris que certains, dont un rasoir cel�bre, en plus de tous les d�mocrates, voulaient lui faire la peau, et que ses probl�mes d'irritation ne venaient pas seulement de ses contrari�t�s, mais aussi du feu du rasoir, il a entrepris de prendre le taureau par les cornes et le mal par la racine.
Ce qu'on sait moins en Europe, c'est qu'aux Etats Unis la tendance est plut�t au rasage int�gral, pour les dames certes depuis longtemps, mais aussi maintenant pour les messieurs. Il semble d'ailleurs que le sexe faible raffole des attributs doux et ras�s de frais de leurs partenaires et ne supportent plus poils et toisons, repaires potentiels de petites b�tes et autres mauvaises odeurs.
D'ailleurs, si vous voulez des conseils, la petite discussion sur la meilleure fa�on de s'y prendre est ici.
Alors qu'en conclure? On ne sait. On se souvient de cette photo-montage qui avait circul� sur internet il y a quelques mois.

On se demande aujourd'hui s'il ne s'agissait pas tout simplement d'un ballon d'essai pour t�ter le terrain. Et puis au cas o� les choses tourneraient mal, ce serait plus facile pour georges dabelyou de se fondre dans la foule... La preuve, Ben Laden est bien introuvable, lui...
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