|
mercredi, novembre 3 Sons et lumi�res au Centre Pompidou
Dans son communiqu�, le centre pompidou illustre sa manifestation SONS ET LUMIERES par le po�me de Baudelaire, Correspondances. Pour le plaisir, le voici:
CORRESPONDANCES
La Nature est un temple o� de vivants piliers Laissent parfois sortir de confuses paroles; L'homme y passe � travers des for�ts de symboles Qui l'observent avec des regards familiers.
Comme de longs �chos qui de loin se confondent Dans une t�n�breuse et profonde unit�, Vaste comme la nuit et comme la clart�, Les parfums, les couleurs et les sons se r�pondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants, Doux comme les hautbois, verts comme les prairies, - Et d'autres, corrompus, riches et triomphants, Ayant l'expansion des choses infinies, Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.
Mais on peut pr�f�rer celui de Rimbaud, voyelles, qui, s'il ne parle pas explicitement du son n'en est pas moins, � mon sens, une illustration encore plus �clatante de cette id�e auourd'hui �vidente et lumineuse du symbolisme qui fait qu'un son a une couleur, pardi, une couleur son odeur, �videmment, et un parfum sa tonalit�. Qui aujourd'hui oserait pr�tendre le contraire? Alors, pour le plaisir encore, le petit po�me de Rimbaud:
Voyelles
A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles, Je dirai quelque jour vos naissances latentes : A, noir corset velu des mouches �clatantes Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,
Golfes d'ombre ; E, candeur des vapeurs et des tentes, Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ; I, pourpres, sang crach�, rire des l�vres belles Dans la col�re ou les ivresses p�nitentes ;
U, cycles, vibrements divins des mers virides, Paix des p�tis sem�s d'animaux, paix des rides Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;
O, supr�me Clairon plein des strideurs �tranges, Silence travers�s des Mondes et des Anges : - O l'Om�ga, rayon violet de Ses Yeux !
Pourquoi je vous raconte tout �a? Figurez-vous que le centre Pompidou a choisi pour illustrer son billet, une toile de Kim Prisu, "naissance du trait bleu", qui pour les correspondances n'y va pas de main morte, comme on dit. Depuis la v�nus de botticelli, jusqu'� la sncf, le choix est vaste.

Quand vous saurez que Kim Prisu est un des fondateurs du groupe Nukle-Art en 1984, avec Etherno et KriKri et que ce groupe est un des promoteurs de l'art urbain et mural vous aurez fait le tour.
Bref, Son et Lumi�re, c'est au Centre Pompidou jusqu'au 3 janvier 2005, tous les jours sauf la mardi de 11h � 21h (fermeture des caisses � 20h) - Nocturnes le jeudi jusqu'� 23h (fermeture des caisses � 22h)
http://www.centrepompidou.fr
-
lien permanent
. .
.
mardi, novembre 2 Aubade : le calendrier 2005
Ce n'est pas pour me vanter, mais un de mes indicateurs vient de me pr�venir que le calendrier d'Aubade est en ligne sur le site de la marque, tr�s exactement ici
Janvier d�bute avec la le�on 59 et se poursuit gentiment jusqu'� la 66 avec par ci par l� des nouveaut�s, dont une photo de couple et slips assortis avec motifs genre miniatures orientales polissonnes...
Le photographe est Michel P�rez et Aubade, comme chaque ann�e, offre un calendrier papier pour tout achat d'une parure pendant les f�tes...

-
lien permanent
. .
.
lundi, novembre 1 Gaby Kretz, sculpteur et c�ramiste
Comme d'habitude, c'est le hasard qui vous conduit de fa�on tout � fait inexorable aux plus �tranges et troublantes d�couvertes.
Je parcourais les all�es du Gmac (le Grand March� de l'Art contemporain de la bastille pour parler clair), �dition d'octobre 2004, quand je tombai...
Bref, il faut d�couvrir les moines aux yeux clos de Gaby Kretz et �couter leur �trange musique... (suite)

-
lien permanent
. .
.
dimanche, octobre 31 Quand les japonais t�l�phonent...
Cette petite nouvelle m'a fait froid dans le dos. L'otage japonais vient d'�tre ex�cut� par ses ravisseurs. Dans les r�gles de l'art, serait-on tent� d'ajouter, tant la sauvagerie de la mise en sc�ne est maintenant bien r�gl�e et toute enti�re faite pour cr�er l'�pouvante.
Mais ce qui m'a peut-�tre le plus horrifi�, c'est l'annonce que la famille du malheureux a �t� assaillie de centaines de coups de t�l�phone, non pas pour lui apporter un quelconque soutien, un maigre r�confort... non! pour lui reprocher d'avoir bien mal �lev� leur enfant pour qu'il ait l'audace et l'inconscience d'aller tra�ner son d�soeuvrement en Irak, au moment o� les valeureux soldats du pays font leur premi�re sortie hors de leur fronti�re depuis 1946.
C'est vrai quoi, � la fin! Il y a vraiment des parents indignes!
-
lien permanent
. .
.
|