|
vendredi, ao�t 1 Today's picture : les toits de Paris vers la rue de la Lune
Il y a dans Paris des quartiers extraordinaires avec des rues dont le nom ne l'est pas moins...

-
lien permanent
. .
.
jeudi, juillet 31 Subventions : Etre africain ou vache ?
Relev� sur l'excellent site du grand pocheur Bansky (dont je vous ai d�j� parl� ici) :
"The average African receives less in subsidies per head than an E.U. cow"
Et en ces temps de canicule, les primes europ�ennes aux vaches, allaitantes ou pas, vont sans doute suivre le mouvement. Loin de moi l'id�e de les en priver... Mais ...
23 pays africains sont confront�s � une urgence alimentaire, ... Rien qu'en Inde, la s�cheresse a frapp� trois cent millions de personnes en 2002... Cinq ann�es de s�cheresse ont affam� le Niger...
Et une vache africaine qui n'allaite pas, �a touche combien?

-
lien permanent
. .
.
mercredi, juillet 30 Flash Mob � deux? Got Milk? Distraction?
Non, il ne s'agit pas d'un happening � deux personnages, ni de la derni�re trouvaille de l'industrie laiti�re Us.
Si Natasha Vojnovic et Missy Rayder savourent quelques instants de repos, tranquillement accoud�es au zinc d'un de nos caf�s parisiens typiques, c'est uniquement pour les besoin d'un �ditorial (Rendez-vous) paru dans Vogue d'ao�t 2003 ( photos de Ines Van Lamsweerde et Vinoodhmatadin).

Les autres consommateurs ne semblent pas troubl�s outre mesure, m�me s'ils se tiennent � distance respectable (ou respectueuse comme vous voudrez)!
Le d�calage et l'opposition sont tr�s souvent employ�s par les photographes fashion. Cela consiste � projeter un mannequin ultra sophistiqu� dans un univers incongru (garage avec cambouis, taudis, caniveau boueux) et en totale opposition avec l'image du mod�le (cf par exemple cette pub Dior de 2001 dans laquelle Angela Lindvall se d�bat dans la carcasse d'un avion qu'on imagine crash� dans la jungle amazonienne...).
Ici, nos deux jeunes femmes, l'air � la fois absent et concentr�, un peu m�prisant comme il sied, exposent leur nudit� chauss�e dans un univers d'une grande banalit� quotidienne (pour les parisiens au moins, m�me si d'autres pourront trouver cette image "pittoresque") et par ailleurs connu pour son machisme gouailleur, les discussions de comptoir n'�tant pas r�put�es pour leur finesse.
Mais tout de m�me, c'est en regardant ce genre de photo qu'on comprend mieux le pouvoir �rotique du v�tement, aussi l�ger ou petit soit-il... Vous ne trouvez pas? Finalement, il faut laisser au cerveau le soin de deshabiller les mannequins. C'est autrement efficace!
-
lien permanent
. .
.
mardi, juillet 29 Flash Mobs ou Smart Mobs ?
Apr�s la publication de la Bd de Enki Bilal (32 d�cembre) dans laquelle un happening monstrueux se transformait, aux yeux de son g�niteur, en oeuvre d'art ultime, voici les oeuvres collectives o� l'individu n'est rien, tandis que la somme de ses actions d�risoires et individuelles ajout�es � celles de p�kins aussi insignifiants que lui fabrique de l'essentiel.
Obscure, cette introduction? Cette introduction est obscure? Oh, introduction obscure!
C'est que vous ne connaissez pas la nouvelle lubie du moment: le flash mob ou smart mob, la discussion lexicale fait rage!
De quoi s'agit-il enfin, rugit le capitaine Cap, qui n'aime rien moins que la clart� et la concision?
Le Flash Mob (j'opte pour ma part pour ce n�ologisme que je pr�f�re d�finitivement au Smart Mob, moins �vocateur) est l'intervention en un lieu quelconque d'une foule d'individus ne se connaissant pas, pour y perp�trer en m�me temps quelques actions insignifiantes mais coordonn�es et se disperser aussit�t.
Aucun sens cach� l�-dedans ni signification d�tourn�e, tout est dans la simultan�it� et l'ignorance des acteurs. Seules comptent la vue d'ensemble et la symbolique impr�visible et absurde de l'acte collectif.
Comment �a se passe?
Pr�-inscrits, les participants attendent sagement mais de plus en plus f�brilement de recevoir par mail (ou sms parfois) leur ordre de mission une petite heure avant le top : lieu pr�cis, minutage d�taill� , tout leur est d�voil� d'une consigne en apparence banale, sauf qu'en se rendant sur place (un bar, une librairie, une poste) il d�couvrent qu'ils sont en fait plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines � vouloir acheter un timbre � 13,80 euros au grand ahurissement de la guicheti�re et des autres employ�s. Apr�s dix minutes de brouhaha et une grosse d�charge d'adr�naline pour la dite guicheti�re et son directeur, dispersion g�n�rale et chacun rentre chez soi. Aucun ne se sera adress� � ses complices inconnnus, personne ne conna�t personne, mais tous participent � l'oeuvre!
Quelques forums sont l�, ensuite, pour accueillir les �motions incontr�lables des acteurs du happening du jour et permettre les �changes d'impressions.
Plus le nombre de flash mobeurs (ouh l�!) est important, plus l'oeuvre s'approche du concept d'art brut total.... Si vous voyez ce que je veux dire...
On n'a rien compris � ce qu'on faisait, mais on a eu l'impression d'�tre des acteurs d'une action collective et d�cisive. C'�st �patant!
La fourmi qui transporte son �pine de sapin jusqu'au fonds de la fourmili�re a peut-�tre aussi cette impression, apr�s tout. Tout comme le point bleu perdu dans la toile d'un impressionniste.
Quelques liens
transfert.net Parismobs Cheesebikini.com Flashmob. Un article du Monde
(via mediatic.blogspot.com)
-
lien permanent
. .
.
|