Les Hollandais à Paris – Van Gogh, Van Dongen, Mondrian… au Petit Palais jusqu’au 13 mai 2018

LES HOLLANDAIS À PARIS (1789-1914)
Van Gogh, Van Dongen, Mondrian…
du 6 février – 13 mai 2018
Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris
Avenue Winston-Churchill – 75008 Paris (carte)
Du mardi au dimanche de 10h à 18h.

(fermé lundi et le 1er mai)

Affiche Les Hollandais à Paris - Musée du petit Palais

Cette exposition entend évoquer autour de neuf peintres hollandais venus à Paris entre la fin du dix-huitième et le début du vingtième siècle,  la vie foisonnante des ateliers, des écoles, des galeries,  des amitiés, des influences et des rivalités qui agitèrent cette période extraordinaire pour l’art pictural et où Paris fut le  véritable centre artistique de cette époque.

Gérard van Spaendonck, Ary Scheffer, Johan Barthold Jongkind, Jacob Maris, Frederik Hendrik Kaemmerer, George Hendrik Breitner,Vincent van Gogh, Kees van Dongen et enfin Piet Mondrian…

Tels sont les neuf peintres qui sont présentés dans neuf salles selon un ordre sagement chronologique, entourés chacun des oeuvres  d’autres peintres français ou hollandais ayant à voir avec leur séjour en France.

Beaucoup de découvertes donc et des mises en relations réjouissantes qui éclairent cette période dont on ne finit pas d’explorer l’infinie richesse.

Une petite sélection purement subjective pour vous donner envie de courir au Petit Palais admirer cette très belle exposition temporaire visible jusqu’au 13 mai 2018:

PEINTURES DES LOINTAINS au Musée du Quai Branly jusqu’au 6 janvier 2019

« PEINTURES DES LOINTAINS »
120 tableaux extraits de la  collection du musée du quai Branly – Jacques Chirac
Du 30 janvier 2018 au 6 janvier 2019 – Mezzanine Ouest
37 quai Branly  Paris 7e (carte)
Dimanche à mercredi de 11h à 19h – Jeudi à samedi de 11h à 21h.
Fermeture le lundi

Peintures des Lointains - Musée du Quai Branly - Jacques Chirac

C’est une formidable plongée dans l’univers merveilleux des terres lointaines du 19ème et d’une bonne moitié du vingtième siècle que nous propose le Musée du Quai Branly.

Un coup de chapeau en passant, à Sarah Ligner, commissaire de cette exposition, dont le travail est vraiment remarquable et d’une grande pertinence.

Une exposition qui nous retrace plusieurs histoires: celle de cette collection de plus de 500 peintures (plus de 120 sont présentées dans l’exposition) rassemblées pour l’essentiel entre 1931 et 2003 au palais de la porte Dorée. D’abord exposées dans des expositions universelles puis dans un palais, elles seront finalement mises en réserves comme notre souvenir collectif et c’est merveille de pouvoir aujourd’hui les admirer et tenter d’en comprendre le sens. Leur présentation regroupée les éclaire d’un jour très intéressant même s’il nous dérange un peu.

D’où cette autre  histoire, celle de l’idée que les artistes et la société dans laquelle ils vivaient se faisaient de ces fameux pays exotiques, porteurs de rêves et de sentiments  d’une incroyable naïveté condescendante, …et de richesses arrachées et amassées.

Les explorateurs, voyageurs, colonisateurs, suivis ou accompagnés par les peintres et les poètes, avaient comme nos touristes d’aujourd’hui, la marotte de la représentation, qu’elle soit celle des natifs et indigènes ou celle du voyageur lui-même, déguisé en autochtone ou pas. Et finalement le selfie et la photo souvenir, tout comme le portrait ou la peinture idéalisée en atelier ou sur le vif, nous en apprennent  bien plus sur le visiteur ou le rêveur que sur le pays visité ou ses habitants.

Il serait bon qu’en contemplant, émerveillés et décontenancés, ces représentations  décalées avec ce que nous pensons être la vérité et, disons-le, la morale historique contemporaine, nous ne nous fassions pas trop d’illusions: nos enfants nous regarderons certainement de travers en découvrant nos façons d’appréhender et de représenter nos lointains d’aujourd’hui.

Que penseront-ils de nos organisations humanitaires, de nos grands discours, de nos politiques commerciales de développement qui nous rapportent tellement plus qu’elle ne nous coûtent… Que penseront-ils dans un siècle, de nos déclarations enflammées, de nos concerts de solidarité, et de nos conseillers militaires quand ils ne sont pas les faux nez de simples corps expéditionnaires ou la nostalgie de la canonnière?  Je ne sais pas trop, mais rien de bon sans doute.

Allons, ne boudons pas notre plaisir et allons goûter la nostalgie des bons sauvages et des nuits câlines avec le sourire condescendant de ceux à qui on ne la fait pas… mais en ayant une conscience aigüe que, justement, nous ne sommes que préjugés et idées fausses, sans même nous en apercevoir.

Notre seule consolation sera de nous persuader que même nos successeurs seront à leur tour victimes de leurs propres aveuglements.

 

 

Les Ateliers d’Artistes sous la loupe de Damian Elwes

ATELIERS À LA LOUPE de Monet à Ai Weiwei

40 peintures d’ateliers d’artistes et de leurs portraits, réalisés par l’artiste britannico-américain Damian Elwes
du 25 janvier au 9 septembre 2018

Le Musée en Herbe
23 rue de l’Arbre-Sec (carte)
75001 Paris
www.musee-en-herbe.com
01 40 67 97 66

 

Ateliers à la Loupe : De Monet à Ai Weiwei

Le Musée en Herbe présente Ateliers à la loupe , une rétrospective de 40 peintures d’ateliers d’artistes et de leurs portraits, réalisés par l’artiste britannico-américain Damian Elwes :
Cézanne, Monet, Gauguin, Matisse, Brancusi, Duchamp, O’Keeffe, Miró, Calder, Giacometti, Dalí, De Kooning, Kahlo, Twombly, Warhol, Kusama,
Kapoor, Koons, Ai Weiwei, Haring , etc…

« Damian Elwes consacre sa vie et son art à nous inviter dans les ateliers d’artistes de renom. Tel un détective, il visite des lieux, recherche des
témoignages, des photos, des films, des indices… il se met dans la peau des maîtres des lieux.
Collecter des informations et des indices sur les peintres et leurs ateliers peut parfois prendre jusqu’à 10 ans avant que Damian Elwes puisse commencer à peindre.  »

Et pour la réalisation finale, « Damian Elwes conserve néanmoins son propre style en utilisant des palettes typiques des artistes et de leurs oeuvres. »

Bref cette exposition est une occasion unique de visiter les ateliers des plus grands peintres et de pénétrer un peu plus dans leur intimité créatrice, tout en admirant le travail de ce peintre singulier qu’est Damian Elwes qui vit et travaille aujourd’hui à Santa Monica.

A titre d’exemple, On s’attardera volontiers sur la réalisation monumentale de l’atelier de Picasso à la Villa Californie de Cannes que Damian Elwes aura mis 12 ans à réaliser.

Fidèle à sa vocation et à son nom, le Musée en herbe propose aussi aux enfants, à l’occasion de cette exposition, des activités ludiques qui, j’en suis sûr, intéresseront bien des parents : enquêtes « A la recherche de la palette perdue » avec casquette et loupe, déguisements comme Frida Kalho, ateliers d’art plastique, etc. (détails ici)

 

L’art du pastel de Degas à Redon au Petit Palais – jusqu’au 8 avril 2018

L’art du pastel de Degas à Redon au Petit Palais Exposition du 15 septembre 2017 au 8 avril 2018 Du mardi au dimanche de 10h à 18h (Nocturne le vendredi jusqu’à 21h) Avenue Winston Churchill – 75008 Paris Tel: 01 53 43 40 00 Transports Métro Champs-Élysées Clemenceau, lignes 1 et 13 L’accès du musée et des collections permanentes est gratuite L’entrée à l’exposition temporaire : 10 euros (tarif réduit 8 euros)

 

L'Art du pastel de Degas à Redon

 

Le Petit Palais possède une collection remarquable de pastels, ces oeuvres fragiles, longtemps ignorées et reléguées aux esquisses et « crayonnages » préparatoires. Leur technique rend leur conservation problématique et que dire de leur exposition et ses manipulations obligatoires . Mais à quoi bon posséder des trésors pour un musée si c’est pour ne jamais les montrer.

Miracle donc que cette exposition de plus de six mois pour admirer  130 pastels qui regagneront sagement leur réserve : on ne les reverra pas de sitôt. Profitons-en et savourons notre plaisir.

L’exposition se concentre sur la seconde moitié du dix-neuvième siècle, et est organisée autour de cinq thèmes:
. Avant le renouveau du pastel
. Le pastel naturaliste
. Le pastel impressionniste
. Le pastel mondain
. Le pastel symboliste

Une sélection ici de merveilles avec pour certaines une vue agrandie  pour admirer quelques tours de magie techniques, traits de craie, estompes, etc… L’art de représenter un reflet, une carnation veloutée, une barbe grisonnante, etc

Jean Baptiste-Auguste Lenoir – La Sainte Famille – 1870 (vue partielle)

 

Jean Baptiste-Auguste Lenoir - La Sainte Famille - 1870 (détail)
Jean Baptiste-Auguste Lenoir – La Sainte Famille – 1870 (détail)
Jean-Baptiste-Auguste Lenoir - La Mort de saint Joseph - 1870
Jean-Baptiste-Auguste Lenoir – La Mort de saint Joseph – 1870
Jean-Baptiste-Auguste Lenoir - La Mort de saint Joseph - 1870 (détail)
Jean-Baptiste-Auguste Lenoir – La Mort de saint Joseph – 1870 (détail)
Jean-Baptiste Carpeaux - Le Pont de Suresnes - après 1847
Jean-Baptiste Carpeaux – Le Pont de Suresnes – après 1847
Elisabeth Vigée Le Brun - Portrait de la princesses Radziwill - 1801
Elisabeth Vigée Le Brun – Portrait de la princesses Radziwill – 1801
Elisabeth Vigée Le Brun - Portrait de la princesses Radziwill - 1801 (détail)
Elisabeth Vigée Le Brun – Portrait de la princesses Radziwill – 1801 (détail)
Georges Desvallières - Etude d'homme nu au turban - vers 1888
Georges Desvallières – Etude d’homme nu au turban – vers 1888
Pierre Carrier-Belleuse - Sur le sable de la dune - 1896 (vue partielle)
Pierre Carrier-Belleuse – Sur le sable de la dune – 1896 (vue partielle)
Pierre Carrier-Belleuse - Sur le sable de la dune - 1896 (détail)
Pierre Carrier-Belleuse – Sur le sable de la dune – 1896 (détail)
Odilon Redon - Anémones dans un vase bleu - après 1912
Odilon Redon – Anémones dans un vase bleu – après 1912
Lucien Lévy-Dhurmer - L'Appassionata - vers 1906
Lucien Lévy-Dhurmer – L’Appassionata – vers 1906
Lucien Lévy-Dhurmer - L'Appassionata - vers 1906 (détail)
Lucien Lévy-Dhurmer – L’Appassionata – vers 1906 (détail)

Cachez ce sein..? Quand Péro allaitait son père, une histoire romaine édifiante

Caritas Romana - 1612 - Peter Paul Rubens

 

Et bien mon cher Capitaine, vous me semblez très remonté ce matin dis-je au Cap’tain Cap alors qu’il marchait à grands pas en bougonnant dans son gilet.

—  Ah oui , remonté est bien le mot. Je peste contre ce Zuckerberg et son algoryhtme du diable qui nous empêche de partager sur Facebook reproductions et images dévoilant le moindre téton, au prétexte que cela serait une atteinte insupportable à la décence et aux bonnes moeurs. Je voudrais bien voir de quelles bonnes moeurs il peut bien s’agir,  alors qu’on peut y publier sans problème des horreurs sanguinaires. A ce propos il me semble utile et nécessaire, mon cher, de vous raconter la très émouvante histoire de Cimon et Péro.

— De qui?

— Cimon et Péro. Une fameuse histoire de l’antiquité romaine que l’historien Valère fur un des premiers à rapporter.

— Valère? Maxime Valère? Ah oui il est dans mes amis et je le like assez souvent… Tout de même, cela ne nous rajeunit pas. Et le rapport avec facebook?

Le cap’tain cap s’emporta.

— Ne m’interrompez pas tout le temps sinon je vous black-liste. Bon, pour je ne sais quelle raison, là n’est pas le sujet, Cimon fut condamné à mourir de faim dans sa prison. Et Péro, sa fille, obtint la permission de le visiter. Mais le vieux Cimon ne mourait pas et semblait même supporter assez bien le jeûne absolu auquel il était soumis.

Les gardiens vérifièrent que Péro ne lui apportait pas de nourriture, mais rien n’y fit. Cimon gardait bon pied bon oeil..

Dépourvus de caméra de sécurité, les gardiens se postèrent secrètement pour percer ce grand mystère et découvrirent que Péro, pendant ses visites, donnait le sein à son père.

— Non?

— Mais si! Et émus par cette histoire, entendez bien mon cher, émus vous dis-je, le préteur et les juges, libérèrent le prisonnier.  Beaucoup d’autres l’auraient égorgé sans autre forme de procès, pour que force reste à la justice et à ses décisions.  Passons!

–Et cette histoire fit-elle le buzz?

— Le buzz? Mais bien plus que ça. Janssens, Greuze, Zoffany, Mellin,  Rubens, van Baburen et beaucoup d’autres illustrèrent l’histoire édifiante sans pudibonderie et personne à l’époque, ni la société ni l’église n’y trouvèrent rien à redire. Cette dernière fut d’ailleurs souvent commanditaire de ces oeuvres. Même le grand Caravage, dans une tableau monumental, les Sept Oeuvres de Miséricorde, inclura  cette scène dans son tableau.

Jugez par vous même  et remarquez bien, enfin, que l’oeuvre la plus récente, une photographie de Max Sauto, date de 2012.

 

Anonyme - Ecole italienne - 17eme-siecle

 

Caritas Romana - Jan Janssens - vers 1650

 

Giovanni Domenico Cerini - Carita Romana 17eme siecle

 

Caritas Romana - circa 1767 - Jean-Baptiste Greuze

 

Caritas Romana - 1769 - Johan Zoffany

 

Caritas Romana - Charles Mellin - 17eme siecle

 

Caritas Romana - 1623 - Dirck van Baburen

 

Le Caravage - Les Sept Œuvres de miséricorde - 1607

 

Roman Charity - Max Sauco - 2012
Roman Charity – @ Max Sauco – 2012

Soulèvements au Jeu de Paume jusqu’au 15 janvier 2017

Soulèvements au jeu de paume

« Ce qui nous soulève ? Ce sont des forces : psychiques, corporelles, sociales. Par elles nous transformons l’immobilité en mouvement, l’accablement en énergie, la soumission en révolte,
le renoncement en joie expansive. Les soulèvements adviennent comme des gestes : les bras se lèvent, les coeurs battent plus fort, les corps se déplient, les bouches se délient. Les soulèvements ne
vont jamais sans des pensées, qui souvent deviennent des phrases : on réfléchit, on s’exprime, on discute, on chante, on griffonne un message, on compose une affiche, on distribue un tract, on écrit un ouvrage de résistance.

… Chaque fois qu’un mur se dresse, il y aura toujours des « soulevés » pour « faire le mur », c’est-à-dire pour traverser les frontières. Ne serait-ce qu’en imaginant. Comme si inventer des images contribuait — ici modestement, là puissamment — à réinventer nos espoirs politiques. ( Georges Didi-Huberman, commissaire de l’exposition) »

 

Et il y aura toujours aussi des témoignages et des illustrations de ces éruptions. Ce sont eux que cette exposition formidable entend nous montrer en cinq chapitres:

• ÉLÉMENTS (DÉCHAÎNÉS)
• GESTES (INTENSES)
• MOTS (EXCLAMÉS)
• CONFLITS (EMBRASÉS)
• DÉSIRS (INDESTRUCTIBLES)

 

Gustave COURBET, Révolutionnaire sur une barricade (projet de frontispice pour Le Salut public), 1848, fusain sur papier. Musée Carnavalet — Histoire de Paris. © Musée Carnavalet / Roger-Viollet.

 

Manuel ÁLVAREZ BRAVO, Ouvrier en grève, assassiné, 1934, tirage gélatino-argentique. Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Paris © Musée d’Art moderne de la Ville de Paris / Roger Viollet © Estate Manuel Álvarez Bravo.

 

Pedro MOTTA, Natureza das coisas #024, 2013, série « Natureza das coisas », impression minérale sur papier coton. Collection particulière. Courtesy de l’artiste et galerie Bendana Pinel

 

JEU DE PAUME

1, PLACE DE LA CONCORDE · PARIS 8E · M ° CONCORDE
WWW.JEUDEPAUME.ORG

 

Mardi (nocturne) : 11 h-21 h
Mercredi à dimanche : 11 h -19 h. Fermeture le lundi

Dans l’Atelier – L’artiste photographié d’Ingres à Jeff Koons – Petit Palais jusqu’au 17 juillet 2016

Petit Palais  jusqu’au 17 juillet 2016
Avenue Winston Churchill,  Paris 8ème
Du mardi au dimanche de 10h à 18h.
Nocturne le vendredi jusqu’à 21h.

 

Henri Manuel Claude Monet dans son atelier à Giverny, vers 1920. Tirage gélatino-argentique. Paris, Collections Roger-Viollet / Parisienne de Photographie © Henri Manuel / Roger-Viollet
Henri Manuel Claude Monet dans son atelier à Giverny, vers 1920. Tirage gélatino-argentique. Paris, Collections Roger-Viollet / Parisienne de Photographie © Henri Manuel / Roger-Viollet

 

Tous les amateurs de portes ouvertes le savent, rien n’est plus mystérieux que l’atelier d’un artiste. Il s’y joue des épisodes proches de l’alchimie, d’autant plus mystérieux que, même en les visitant, on n’y voit pratiquement jamais l’artiste y travailler vraiment. Il y pose, il le fait visiter, il y montre ses oeuvres, mais que s’y passe-t-il au juste pendant l’acte de création?

Ce sont pour beaucoup des endroits singuliers où le peintre, le sculpteur, le maitre des lieux accumule et ordonne des objets censés incarner cette alchimie créative. Exposés savamment, ces fétiches sont censés participer, expliquer, évoquer, illustrer ce mystère troublant de la naissance d’une oeuvre.

Mais lui, l’artiste, qu’y fait-il? Comment vit-il dans ce bric-à-brac et ce bric-à-brac est-il la conséquence d’un bouillonnement vital ou d’une mise en scène?… ou des deux?

D’où notre fascination et notre curiosité insatiable.

Le photographe, comme les autres, a toujours essayé de percer ces mystères, ne faisant parfois que le renforcer en ajoutant sa propre vision « étrange ». Je vous ferai grâce du fameux principe de l’influence de l’observateur sur le phénomène observé, mais elle est évidemment essentielle, d’autant que beaucoup de photographes ne sont pas seulement des « enregistreurs d’images », Dieu merci.

Cette exposition passionnante rassemble donc depuis le 19ème siècle les regards des photographes sur les ateliers d’artistes, regards complices le plus souvent. Pas de présentation chronologique mais plutôt thématique, et c’est un choix judicieux qui nous permet de voir côte à côte des photos d’ateliers, d’artistes, de modèles, depuis la naissance de la photographie  jusqu’à aujourd’hui en une passionnante rétrospective. Dommage évidemment que la photo n’ait pas existé quelques siècles plus tôt dans les ateliers de Léonard de Vinci ou chez les peintres flamands.

Les trois thèmes développés dans les salles du petit Palais : l’artiste en majesté – la vie dans l’atelier et les méditations photographiques avec plus de 400 photographies pour approcher au plus près du processus de création de l’artiste, depuis Ingres, en passant par Picasso, Matisse, Bourdelle, Zadkine, Brancusi, jusqu’à Joan Mitchell, Miquel Barceló ou encore Jeff Koons.

 

Pour vous donner vraiment envie d’aller voir cette exposition, je vous ai mis de côté quelques photos mais aussi quelques photos de photos, (au secours ceci n’est pas une pipe!).

 

Joël Meyerowitz - L'atelier de Cézanne, Aix en provence, 2011
Joël Meyerowitz – L’atelier de Cézanne, Aix en provence, 2011

 

Maurice Guibert - Toulouse-Lautrec peignant « Au Moulin Rouge, la danse » - 1895
Maurice Guibert – Toulouse-Lautrec peignant « Au Moulin Rouge, la danse » – 1895

 

Charles Matton L’Atelier de Francis Bacon, 1986. Boîte (matériaux divers). Collection particulière. Photo Charles Matton © Adagp, Paris 2016
Charles Matton – L’Atelier de Francis Bacon, 1986. Boîte (matériaux divers). Collection particulière. Photo Charles Matton © Adagp, Paris 2016

 

Nu féminin dans l'atelier vers 1850 (daguerréotype)
Nu féminin dans l’atelier vers 1850 (daguerréotype)

 

Camille Claudel et Jessie Lipscomb dans leur atelier, 117 de la rue Notre-Dame-des-Champs à Paris, 1887. Tirage gélatino-argentique Paris, musée Rodin © Musée Rodin, Paris / William Elborne
Camille Claudel et Jessie Lipscomb dans leur atelier, 117 de la rue Notre-Dame-des-Champs à Paris, 1887. Tirage gélatino-argentique Paris, musée Rodin © Musée Rodin, Paris / William Elborne

 

Gautier DEBLONDE photographié devant "L'atelier de Miquel Barcelo à Paris, 2012"
Gautier DEBLONDE photographié devant « L’atelier de Miquel Barcelo à Paris, 2012 »

Petit Palais : Avenue Winston Churchill, 75008 Paris
Du mardi au dimanche de 10h à 18h.
Nocturne le vendredi jusqu’à 21h.

Mosko en solo fait le show – Cabinet d’Amateur jusqu’au dimanche 10 avril 2016

Les flash d’information vous donnent un peu la gueule de bois? Vous avez envie de vous redresser, de bomber le torse, de respirer un peu d’air frais et de vous étirer ? J’ai ce qu’il vous faut. Mosko fait son show en solo au Cabinet d’Amateur jusqu’au 10 avril 2016. Regardez bien ces pochoirs, leur technique s’est enrichie… Et du coup notre plaisir aussi.

Le cabinet d’amateur
12 rue de la Forge Royale 75011 Paris

du mardi au samedi de 14 heures à 19 heures
le dimanche de 14 heures à 17 heures

 

Mosko - Tigre allogé - Technque mixte et pochoir sur métal - 45 x 93 cm