Le compagnon de l’Oncle Tom, le personnage mythique de la Panse de l’Ours… Un comparse mystérieux, mutin et décidé, et dont le prénom, il est urgent de le rappeler, n’est pas Alphonse. Allons, allons…
Le Cap’tain Cap a commencé une nouvelle collection, les haïkovids.
Son préféré :
Les britanniques éternuent dans leur coude leur covid n’a plus qu’à traverser la manche
J’ai eu beau lui faire remarquer qu’il ne respecte aucune des règles de composition de l’haïku, il m’a fièrement répondu qu’il militait pour la transgression des normes.
A force de lire toutes les conditions générales pour la protection de mes données très, très confidentielles sur tous les sites qui ont eu l’honneur de faire affaire avec moi depuis 20 ans, je suis complètement épuisé ! Pas vous?
Un beau matin, les parisiens se sont frottés les yeux, pensant avoir mal vu: une baleine s’était échouée sur les pavés du quai, ou plus exactement du Port de la Tournelle.
Sapristi, que nous arrive-t-il et comment ce cétacé a-t-il bien pu remonter toute la Seine et sauter jusque sur le quai pour finir sa vie au pied de Sainte Geneviève, laquelle Geneviève n’a même pas daigné se retourner? Ainsi soliloquaient quelques parisiens badauds qui finirent par s’attrouper autour de l’animal. Le Captain Cap n’en est toujours pas revenu. Jugez plutôt :
En fait il s’agissait d’une initiative du collectif Captain Boomer qui échoue sa baleine sur les plages et d’autres lieux et pour l’occasion la Mairie de paris pour rappeler aux hommes que nous sommes que quelque chose ne va plus sur notre bonne vieille terre et que nous en verrons bien d’autres que cette baleine si nous ne redressons pas le tir. Bien vu, non?
Et bien mon cher Capitaine, vous me semblez très remonté ce matin dis-je au Cap’tain Cap alors qu’il marchait à grands pas en bougonnant dans son gilet.
— Ah oui , remonté est bien le mot. Je peste contre ce Zuckerberg et son algoryhtme du diable qui nous empêche de partager sur Facebook reproductions et images dévoilant le moindre téton, au prétexte que cela serait une atteinte insupportable à la décence et aux bonnes moeurs. Je voudrais bien voir de quelles bonnes moeurs il peut bien s’agir, alors qu’on peut y publier sans problème des horreurs sanguinaires. A ce propos il me semble utile et nécessaire, mon cher, de vous raconter la très émouvante histoire de Cimon et Péro.
— De qui?
— Cimon et Péro. Une fameuse histoire de l’antiquité romaine que l’historien Valère fur un des premiers à rapporter.
— Valère? Maxime Valère? Ah oui il est dans mes amis et je le like assez souvent… Tout de même, cela ne nous rajeunit pas. Et le rapport avec facebook?
Le cap’tain cap s’emporta.
— Ne m’interrompez pas tout le temps sinon je vous black-liste. Bon, pour je ne sais quelle raison, là n’est pas le sujet, Cimon fut condamné à mourir de faim dans sa prison. Et Péro, sa fille, obtint la permission de le visiter. Mais le vieux Cimon ne mourait pas et semblait même supporter assez bien le jeûne absolu auquel il était soumis.
Les gardiens vérifièrent que Péro ne lui apportait pas de nourriture, mais rien n’y fit. Cimon gardait bon pied bon oeil..
Dépourvus de caméra de sécurité, les gardiens se postèrent secrètement pour percer ce grand mystère et découvrirent que Péro, pendant ses visites, donnait le sein à son père.
— Non?
— Mais si! Et émus par cette histoire, entendez bien mon cher, émus vous dis-je, le préteur et les juges, libérèrent le prisonnier. Beaucoup d’autres l’auraient égorgé sans autre forme de procès, pour que force reste à la justice et à ses décisions. Passons!
–Et cette histoire fit-elle le buzz?
— Le buzz? Mais bien plus que ça. Janssens, Greuze, Zoffany, Mellin, Rubens, van Baburen et beaucoup d’autres illustrèrent l’histoire édifiante sans pudibonderie et personne à l’époque, ni la société ni l’église n’y trouvèrent rien à redire. Cette dernière fut d’ailleurs souvent commanditaire de ces oeuvres. Même le grand Caravage, dans une tableau monumental, les Sept Oeuvres de Miséricorde, inclura cette scène dans son tableau.
Jugez par vous même et remarquez bien, enfin, que l’oeuvre la plus récente, une photographie de Max Sauto, date de 2012.
On dit que dans dix ans des robots humanoïdes envahiront nos vies, pour s’acquitter des tâches ménagères ingrates ou nous tenir compagnie… Hu, hu? Nous verrons alors si la théorie développée par Masahiro Mori se touvera confortée. Il prétend en effet que nous éprouverons du rejet envers les objets ayant une trop grande ressemblance avec l’humain. C’est possible. Et devant la perfection? Du rejet, de la peur, de la vénération? Faut voir comme dirait votre voisin de comptoir, faut voir.
La consultation de la presse étrangère est toujours très éclairante, autant par ce qu’elle nous apprend sur le journal et le pays dans lequel il paraît, mais aussi sur notre propre décalage et cette sensation d’étrangeté qui nous saisit à leur lecture. Et si cette interrogation nous en apprenait aussi sur nous-mêmes?
Il peut en aller ainsi en lisant cet article de Time « Are you mom enough? »
Réouverture prévue en 2018 après que les juges aient une première fois annulé le permis de construire avant de le rétablir en appel… Pas de jaloux.
Je suis toujours un peu ému quand on éventre ainsi de vieux immeubles. Ce furent des vies entières qui s’écoulèrent dans ces murs et on discerne encore cuisines, couloirs, salles à manger, chambres dérisoires, vieux papiers peints et carrelages de salle de bain. Des enfants on couru ici, crié joies et peines, grandi et quitté ce vieil immeuble comme l’oiseau se jette dans le vide.