Une baleine s’est échouée quai de la Tournelle


Un beau matin, les parisiens se sont frottés les yeux, pensant avoir mal vu: une baleine s’était échouée sur les pavés du quai, ou plus exactement du Port de la Tournelle.

Sapristi, que nous arrive-t-il et comment ce cétacé a-t-il bien pu remonter toute la Seine et sauter jusque sur le quai  pour finir sa vie au pied de Sainte Geneviève, laquelle Geneviève n’a même  pas daigné se retourner? Ainsi soliloquaient quelques parisiens badauds qui finirent par s’attrouper autour de l’animal. Le Captain Cap n’en est toujours pas revenu.  Jugez plutôt :

 

Une baleine s'est échouée quai de la Tournelle

 

En fait il s’agissait d’une initiative du collectif Captain Boomer qui échoue sa baleine sur les plages et d’autres lieux et pour l’occasion la Mairie de paris pour rappeler aux hommes que nous sommes que quelque chose ne va plus sur notre bonne vieille terre et que nous en verrons bien d’autres que cette baleine si nous ne redressons pas le tir. Bien vu, non?


Arles 2017 – Annie Leibovitz – The Early Years, 1970-1983


Annie Leibovitz, the Early Years, 1970-1983. Grande Halle, Parc des Ateliers, jusqu’au 24 septembre 2017. Ouvert tous les jours, de 10 h à 19h30.

Annie Leibovitz – Avec 2500 photos exposées cette année aux Ateliers d’Arles – la période de 1970 à1983, il y aura sans doute l’année prochaine une seconde séance – on est à la fois intéressé, séduit, et puis aussi un peu étourdi par cette abondance.

Et quelquefois, le découragement vous saisit, comme il peut saisir tout photographe lorsqu’il cherche dans sa boite ou sur son écran quelle photo il retiendra finalement d’une journée de travail, d’une période, d’un événement, celle qui fait sens, pas forcément la plus belle, la mieux exposée, la plus explicite, mais celle qui lui fait dire c’est celle là que je veux montrer.

Là elles y sont toutes, peut-être, en tout cas beaucoup, et c’est au visiteur de se confronter à ce travail, d’autant plus éprouvant qu’il n’est pas l’auteur des milliers d’instants capturés et alignés, punaisés méthodiquement sur de grands panneaux, d’autant plus aussi que son temps lui est compté, celui de la visite alors qu’il faudrait des jours et des jours d’exploration, de découverte, de mise en rapport, de commentaires, de recherches.

Alors, j’ai baissé les armes et j’ai fait comme ce visiteur, je me suis assis, découragé peut-être, incapable de maîtriser ce que je voyais, inquiet de mon impuissance.

 

Arles 2017 - Annie Leibovitz, the Early Years, 1970-1983