PERSONA, étrangement humain… Au musée du quai Branly jusqu’au 13 nov 2016


C’est à un drôle d’état des lieux et à une très intrigante réflexion que nous invite l’exposition PERSONA, étrangement humain au musée du quai Branly.

Elle met sous la loupe une activité humaine d’une extrême banalité, celle d’attribuer aux choses, aux animaux, aux événements, des capacités, voire une certaine identité humaine, de celles en tout cas que l’homme proclame hautement et jalousement lui appartenir en propre.
Mais au delà de cette farouche revendication, nous adorons prêter au coq du village la faculté de prédire le temps qu’il fera demain, à l’ombre du cabinet au fond du couloir celle d’abriter les ectoplasmes des  habitants de la maison décédés de mort violente, ou au masque dogon accroché dans le salon une influence que tous les renards pâles de Bandiagara ne sauraient mettre en doute.

« Objets inanimés, avez-vous donc une âme, il semble que oui, au moins dans les tréfonds de notre âme apeurée ou crédule. Et il semble bien aussi que nous en éprouvions un plaisir trouble et délicieux.

 

Il y a quelqu'un dans la pluie de lumière...

 

L’exposition vous saisit d’emblée avec une espèce de douche lumineuse dans laquelle il vous semble bien, mais est-ce autre chose qu’une illusion, qu’une silhouette se cache, immense et mouvante. Que se passe-t-il donc ici, dans ces salles sombres?

La religion, les amulettes, les fétiches païens ou pas, les mannequins si ressemblants qu’ils nous émeuvent, les automates naguère et aujourd’hui les robots, tout cela nous fascine et PERSONA a donc entrepris d’en faire une sorte d’inventaire.

Et pour commencer une curieuse expérience de 1944, proposée par deux psychologues, Fritz Heider et Marianne Simmel: impossible en regardant ces petits triangles et ce petit rond se déplacer sur l’écran de ne pas leur prêter des intentions, des stratégies, des réactions proprement intelligentes alors que leurs concepteurs l’affirment, elles ne sont que le résultat de mouvements aléatoires.

 

 

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Buste en cire du XIXe siècle illustrant la tuberculose pulmonaire

Feejee Marmaid dans son bocal - Michel de Spiegeleire - (matériaux composites)

"Civilised Aspirations in Art , Monkeys and small time Entrepreneurs " par Stan Wannett (2013) - Une référence explicite à l'Escamoteur de Jérôme Bosch

Une référence explicite à l’Escamoteur de Jérôme Bosch

 

Et quand le robot Berenson croisera la route du visiteur et que ce dernier aura compris qu’il suffit de lui murmurer « je vous aime » pour qu’il distende ses lèvres de fil de fer en un étrange sourire, nous seront prêts à basculer dans le monde étrange et si proche des love dolls si attirantes et inquiétantes à la fois.

 

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Une très belle exposition, un peu fourre tout mais pas plus que notre propre imaginaire, traitée souvent sur le mode humoristique comme pour conjurer nos peurs ancestrales. Replongeons nous vite dans la série suédoise « Real Humans », la trilogie des Terminators, et les théories sur la singularité (voir ici) qui illustrent toutes notre pire crainte – ou notre secret désir –  de voir les choses prendre le pouvoir.

 

PERSONA, étrangement humain
du 25 janvier au 13 novembre 2016

Musée du Quai Branly
37 quai Branly Paris 7ème

Mardi, mercredi et dimanche1 1h0019h00
Jeudi, vendredi et samedi 11h0021h00

http://www.quaibranly.fr

 

 


Galerie Terres d’Aligre – Expo collective : Habité-e du 30/01 au 28/02/16


La prochaine exposition de la galerie Terres d’Aligre : Habité-e du 30 janvier au 28 février 2016, avec entre autres invités, le photographe Francis Campiglia.



J’adore cette librairie-galerie, qui expose sculptures, céramiques, accroche à ses murs des photos et met dans ses rayonnages des livres qui parlent de ce qu’elle montre. Voici le programme pour février de Terres d’Aligre :

Galerie Terres d'Aligre - expo Habité-e - du 30 janvier au 28 février 2016

(Voir le fichier PDF)

 

Et si vous aimez les photos de Francis Campiglia, bonne nouvelle c’est lui qui habillera les murs et il sera là le 30 janvier. Sympa non?

Les cahouettes, c’est le 30 janvier à partir de 18 heures.

Galerie Terres d’Aligre 5 rue de Prague Paris 12 – [email protected] – 01 43 41 90 96
mer., jeu., vend. 17h/20h – sam. 10h/14h – 15h/20h – dim. 10h/14h


« 16 Regards d’artistes sur l’Origine du monde » galerie Corinne Bonnet du 29/01 au 27/02/2016


  Il est toujours utile et agréable de pencher sur ses origines quand en plus elles sont aussi celles du monde.   A l’initiative de Philippe Lagautrière; ce sont donc seize artistes qui nous offrent leur regard sur ce grand mystère qui continue à agiter le monde, jeu de dupes ou pas…   Avec donc  … Continuer la lecture de « « 16 Regards d’artistes sur l’Origine du monde » galerie Corinne Bonnet du 29/01 au 27/02/2016 »



Origine - de Philippe Lagautrière

 

Il est toujours utile et agréable de pencher sur ses origines quand en plus elles sont aussi celles du monde.

 

A l’initiative de Philippe Lagautrière; ce sont donc seize artistes qui nous offrent leur regard sur ce grand mystère qui continue à agiter le monde, jeu de dupes ou pas…

 

Avec donc  Frédéric Arditi, Serge Bloch, Marc Bonnet, Marc Brunier-Mestas, Olivia Clavel, Isabelle Cochereau, Jacques Flechemuller, Medi Holtrop, Jocelin, Miss Tic, Muzo, Marie-Noëlle Pécarrère, Michel Quarez, Philippe Lagautrière, Frédéric Voisin, Willem

 

Cahouettes et mauvais vin blanc jeudi 28 janvier 2016 de 17h à 21h
Exposition du 29 janvier au 27 février 2016
mardi au vendredi de 14h à 19h, le samedi de 15h à 19h
galerie Corinne Bonnet
Cité artisanale
63 rue Daguerre – 75014 Paris

 


Ca déchire pas mal avec Jo di Bona


Une affiche pleine de bouts d’affiches rue Chapon par Jo di Bona – street art



Une petite merveille d’affiche pleine d’affiches déchirées et recollées. Tout est là.  Moi j’aime beaucoup et puis un peu de couleur ne peut que nous faire du bien.

 

Jo di Bona rue Chapon Paris 3

 

Le site de l’artiste : http://www.jodibona.com/


On trouve tout à la Samaritaine…


En tout cas, on cherche!

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Réouverture prévue en 2018 après que les juges aient une première fois annulé le permis de construire avant de le rétablir en appel… Pas de jaloux.

Je suis toujours un peu ému quand on éventre ainsi de vieux immeubles. Ce furent des vies entières qui s’écoulèrent dans ces murs et on discerne encore cuisines, couloirs, salles à manger, chambres dérisoires, vieux papiers peints et carrelages de salle de bain. Des enfants on couru ici, crié joies et peines, grandi et quitté ce vieil immeuble comme l’oiseau se jette dans le vide.


Aubade 2016


Moi, vous me connaissez, je ne suis pas du genre à me laisser envahir par la poromorosité, ce savant mélange entre la porosité aux mauvaises idées et la trouille qu’elles nous submergent complètement. C’est pourquoi, en cette période de commémoration qui va finir par nous transformer en gerbes ambulantes, je tenais à fêter le calendrier 2016 d’Aubade, qui s’il ne changera pas nos vies, les rendra plus colorées, grand privilège de la photographie en noir et blanc et des courbes féminines que peintres, sculpteurs et photographes s’acharnent à célébrer depuis l’antiquité.

Calendrier Aubade 2016, la couverture

Le calendrier 2016 complet