Carnets de Voyage de Patrick Swirc – galerie Polka jusqu’au 4 mai 3013


Pourquoi est-on touché par un photographe? Et pourquoi les photos de tel autre, même si elles attirent les foules ou les éloges, vous laissent-elles de marbre? Question obsédante et sans réponse.

 

Patrick Swirc - Fashion ethnic #4 - Marrakech Maroc 2007
Patrick Swirc – Fashion ethnic #4 – Marrakech Maroc 2007

 

J’ai adoré les photos de Patrick Swirc de son exposition « Carnets de Voyages ».

En 1993, Patrick Swirc entreprend d’utiliser la photographie pour figer l’image obsédante d’une femme dont il est follement épris. « Je voulais tellement la garder que je la photographiais tous les jours. Quand elle est partie, je me suis retrouvé seul. Mais au moins il me restait cet objet. » Cet objet est un premier carnet intime.

Depuis, le photographe parcourt le monde, du Maroc au Vietnam, et compose des carnets de voyage qui associent photographies, calligraphies, dessins et collages d’objets. Chaque assemblage conserve la trace d’une rencontre, d’un lieu, qui a permis la photographie. Dans ses carnets, Patrick Swirc inscrit la mémoire de ses instantanés. »

On pourra aussi découvrir quelques images issues de son travail pour la mode, mais prises dans les mêmes pays lointains que ses carnets. Intimité, vie publique ou professionnelle, chaque homme tisse sa toile aux mêmes fils, et voit le monde par les mêmes yeux.

Les tirages sont très beaux, d’un noir et blanc somptueux. Une exposition à ne pas manquer.

J’ai moins aimé les photos de Jean-Marie Perier de son exposition Rock’n’roll, qu’on a l’impression d’avoir vu cent fois. Préférant, et de beaucoup, écouter les Beatles, les Stones ou James brown que les contempler en gros plan, je laisse aux amateurs le plaisir de cette exposition qui les ravira.

« Carnets de voyage » de Patrick Swirc
 » Rock’n Roll » de Jean-Marie Périer

jusqu’au 4 mai 2013 – Galerie Polka, 12 rue Saint-Gilles, 75003 Paris.

. Polka Galerie Patrick Swirc – http://www.polkagalerie.com/expos/?id=84
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Polka galerie Jean-marie Périer – http://www.polkagalerie.com/expos/?id=83


Le Ciel nous envoie une parabole sur nos hommes politiques


Pas de doute, le Ciel a décidé de nous envoyer quelques dauphins, les anges de l’océan , pour une scène de suicide collectif qui est évidemment une allégorie très limpide du comportement de notre classe politique: agitation frénétique, comportements suicidaires, mise en danger systématique et délibérée…

Le seul problème, ce sont les courageux baigneurs qui finissent par sauver tous les désespérés. J’ai bien regardé avec le Cap’taine Cap, nous n’avons pas d’équivalent ni au Palais Bourbon, ni au Sénat. Quant à imaginer que les journalistes seraient ceux qui se jettent à l’eau pour sauver tout le monde, il semble bien qu’ils soient plutôt déterminés à assommer à grands coups de pagaie ceux qui essaieraient malgré tout de s’en sortir…

Ah si, il y a un autre problème : dans la vidéo, les dauphins se suicident mais pas les harengs, ni les sardines, ni les thons, ni les daurades… Chez nous, les hommes politiques pourraient bien entraîner tout le monde et là gare! pas de courageux baigneurs à l’horizon. Nous allons bientôt tous nous retrouver sur le sable en train d’agiter la queue… D’ailleurs j’en connais que cette activité séduit déjà, pas besoin de dauphins pour donner l’exemple!


La chance inouie de l’Affaire Cahuzac


Je devisais tranquillement au coin du feu avec le Cap’taine Cap, lorsque la conversation vint sur l’affaire Cahuzac.

C’est quand même formidable, hein? Me dit le Cap’taine.

Formidable? mécriais-je. C’est une véritable catastrophe, plutôt.

Le cap’taine me regarda d’un air mi sérieux mi oronique.

Mais non, je le maintiens, cher ami, c’est formidable.

Ah bah, rétorquai-je, voyez le désastre: la classe politique se déchire, nos dirigeants sont décribilisés, les journalistes déterrent chaque jour une nouvelle affaire, c’est plutôt le chaos et la porte ouverte à toutes les dérives. Je ne vois vraiment pas ce qu’il y a de formidable là-dedans.

Je suis d’accord avec vous, quelqu’un a ouvert la boite. Mais justement murmura de sa voix de baryton le vieux loup de mer, c’est ça qui est inespéré. Actuellement, vous entendez les cris de la volaille qui s’agite dans le poulailler en espérant faire assez de bruit pour couvrir les révélations que les membres de ce fameux Consortium des journalistes d’investigation vont publier inlassablement dans les jours, les semaines et les mois qui viennent. Pensez plutôt à cette chance inouie : la presse et je l’espère les juges dans leur sillage vont enfin braquer le projecteur sur cette fameuse finance et tous ces malfaisants qui se drapent aujourd’hui dans leur dignité outragée. Vous verrez que Cahuzac nous apparaîtra alors comme un bien petit malfaisant et qu’au contraire son aventure sera vue comme le premier petit panache d’un volcan en train de se réveiller, comme le signe précurseur et salutaire d’une vraie révolution des esprits et des lois comme aurait dit mon cher Montesquieu.

D’ailleurs, ajouta le Cap’tain d’un oeil malicieux, le travail de décryptage des journalistes sur ces gigantesques fichiers s’avère si difficile, les montages financiers si embrouillés et plus embrouillés encore qu’ils concernent des affaires importantes ou des personnages considérables, que les révélations seront de plus en plus incroyables et spectaculaires. Alors nous n’aurons, enfin, plus d’autre choix que de légiférer sagement pour interdire ces montages, et mettre un peu d’ordre et de probité dans ce marécage d’argent sale.

Aujourd’hui tout le monde bat le tambour sur ce ministre indélicat, mais parmi ceux qui le battent le plus fort nous découvrirons bientôt avec stupeur qu’ils s’agitaient surtout pour détourner l’attention de leurs propres turpitudes. Je vous le dis, c’est formidable : les juges avancent dans nombre d’affaires, les journalistes emboitent le pas, les politiques seront bien obligés de suivre la manoeuvre. Il faudra juste empêcher le général Boulanger de monter sur sa barricade.

Le Cap’taine se rembrunit.

Oui il faudra juste veiller à ne pas le laisser empiler ses tréteaux de faux prophète. Et dès qu’un de ses semblables se mettra à hurler « Je vous l’avais bien dit » et « Tous pourris » en tendant un doigt accusateur, remonter la main et la manche jusqu’à la figure de l’accusateur,  et lui demander gentiment de rentrer chez lui et de prêter la main au rétablissement d’un peu de moralité dans nos affaires publiques… et dans les siennes sans la ramener plus que ça.

Souvenez-vous mon ami, conclut-il : les entreprises ont une « raison sociale » et leurs dirigeants sont des administrateurs de cette raison sociale… Où voyez vous écrit qu’elles sont des mafias et leurs dirigeants des gansters? Allez, au travail.


Hissez Vos Couleurs avec les photographes de l’Agence Vu et Fnac Studio 19 et 20 avril 2013


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« Hissez vos couleurs ! » par Dominique Delpoux, Bertrand Desprez, Stan Guigui, Marin Hock, Rip Hopkins & Paolo Verzone, photographes de l’Agence VU’.

A l’occasion de l’arrivée du printemps, la Fnac donne rendez-vous au public les 19 et 20 avril pour une nouvelle édition des Fnac Studio

L’occasion de venir se faire photographier en famille ou entre amis par l’un des prestigieux photographes de l’Agence VU’. Cette édition invite les participants à hisser haut leurs couleurs.

Les couleurs qui les amusent, les couleurs qui les passionnent, les couleurs qui les rassemblent !

Ces studios photo éphémères seront installés dans 6 Fnac de France :
Paris (Fnac Ternes & Montparnasse), Lille, Nantes, Lyon, Toulouse.

Le principe est simple : sur inscription, le public vient en famille ou entre amis se faire photographier gratuitement et repart avec un portrait imprimé signé par l’artiste.

Inscriptions à partir du 9 avril sur
www.fnac.com/fnacstudio

Les adhérents Fnac pourront s’inscrire en avant-première dès le 8 avril.

Programmation :

Fnac Ternes (Paris) – Forum des Rencontres – Niv 4
Rip Hopkins
26-30 avenue des Ternes, 75017 Paris
Vendredi 19 avril de 10h à 19h30
Samedi 20 avril de 10h à 19h30
Fnac Montparnasse (Paris) – Forum des Rencontre
s – Niv -1

Marin Hock
136, rue de Rennes , 75006 Paris
Vendredi 19 avril de 10h à 19h30
Samedi 20 avril de 10h à 19h30
Sans inscription le samedi.
Le public est invité à se présenter au forum (niv-1) le jour J.
Fnac Toulouse Wilson – Forum des Rencontres – Niv 1

Dominique Delpoux
16, allées Franklin-Roosevelt, 31000 Toulouse
Vendredi 19 avril de 10h à 19h
Samedi 20 avril de 10h à 19h
Fnac Lille – Forum des Rencontres – Niv RDC
paolo verzone
20 rue Saint-Nicolas, 59000 Lille
Vendredi 19 avril de 10h à 19h
Samedi 20 avril de 10h à 19h
Fnac Nantes – Forum des Rencontres – Niv 2

Bertrand Desprez
Passage du Commerce, 44032 Nantes
Vendredi 19 avril de 10h à 19h30
Samedi 20 avril de 10h à 19h30
Fnac Lyon (Bellcour) – Forum des Rencontres – Niv 2
stan guigui
85 rue de la République, 69002 Lyon
Vendredi 19 avril de 10h à 19h
Samedi 20 avril de 10h à 19h


Participez aux 13èmes Lézarts de la Bièvre 2013


Participez aux 13èmes Lézarts de la Bièvre et découvrez  les murs de Julien Seth Malland
Participez aux 13èmes Lézarts de la Bièvre et découvrez les murs de Julien Seth Malland

 

Quel plaisir! Chaque année, les Lézarts dela Bièvre nous font ce merveilleux cadeau d’inviter un peintre des rues et lui donnent carte blanche pour jalonner de ses oeuvres les murs qui mènent aux ateliers des artistes de la Bièvre.

On ne peut guère ouvrir plus grandes les portes, qu’en peignant directement dehors!

C’est ce que fera cette année Julien « Seth » Malland et je brûle d’impatience de découvrir ce que ce diable de peintre nous offrira.

Seth, vous le connaissez peut-être déjà si vous avez eu la chance de feuilleter son carnet de voyage « Globe-painter » ou suivi sur Canal ses voyages et ses rencontres avec des artistes locaux dans les Nouveaux Explorateurs. On les voit alors peindre ensemble et Julien nous offrir des fresques magiques à la poésie troublante, pleines d’enfants et d’oiseaux.

Julien Seth Malland va mettre la Bièvre en couleurs. Vivement le 8 juin!


Prendre le dessus sur DXO avec DxO 8 pour les photographes de JM Sépulchre


DxO pour les photographes de JM Sépulchre aux éditions Eyrolles

 

Progressivement les photographes en reviennent aux vieilles traditions qui ont faire leur preuve : par exemple travailler de préférence avec un négatif (et donc un fichier raw) plutôt que de bidouiller un tirage  sur lequel on ne peut plus vraiment revenir sauf à la marge.

Chaque fabricant d’appareil photo a ses propres logiciels pour développer ces fameux fichiers raw, logiciels le plus souvent livrés gratuitement dans la boite du boitier, mais il faut bien reconnaître que les grands  éditeurs spécialisés font mieux : DXO est de ceux là et son efficacité est saluée par tous, que ce soit pour le traitement du bruit, la correction des abérrations chromatiques ou des déformations de l’objectif. Son originalité : proposer des algorythmes propres à chaque couple boitier/objectif. Dxo en propose ajourd’hui plus de 10 000 et ses mises à jour sont assez rapides. Un incontournable donc.

Toutefois, même si de gros progrès ont été faits, sa prise en main nécessite un effort d’apprentissage assez long et  le mode d’emploi ne répond pas toujours aux interrogations même des experts.

A voir pour s’en convaincre, les débats enfiévrés sur les forums spécialisés, chacun y allant de son réglage maison, voire de son interprétation toute personnelle sur les effets de tel ou tel auto-réglage pré-défini et de ses subtilités.

Le livre de Jean-marie Sépulchre « DxO 8 pour les photographes » vient à point nommé pour essayer de prendre le dessus sur cet outil récalcitrant : Dxo est un peu comme un cheval sauvage, il est formidable une fois maîtrisé, encore faut-il parvenir à s’en faire un ami.

Particularité, cet ouvrage est livré uniquement en format pdf par les éditions Eyrolles, dans sa collection Izibook.

Une drôle d’idée? Pas tout à fait. Sur son ordinateur on pourra aisément ouvrir le logiciel et le pdf dans deux fenêtres différentes. Et pour réviser un peu,  le consulter sur sa tablette entre deux stations de métro car tous les photographes ruminent en silence le réglage qu’ils auraient du ou aimé faire sur leur dernière photo, c’est pour ça que certains ont l’air un peu dans la lune…

DxO 8 pour les photographes – Avec présentation et réglages de DxO FilmPack

Auteur(s) : Jean-Marie Sepulchre
Editeur : Eyrolles
Nombre de pages : 250 pages
Date de parution : 07/03/2013

Capa, Taro, Chim : la valise Mexicaine au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme jusqu’au 30 juin 2013


La valise mexicaine : l’exposition des photos prises par Robert Capa, sa compagne Gerda Taro, et par David Seymour, dit Chim, pendant la guerre d’Espagne entre 1936 et 1939, égarées et miraculeusement retrouvées en 1988 au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme jusqu’au 30 juin 2013.



La valise Mexicaine - Capa Taro et Chim jusqu'au 30 juin 2013

« Après plus de soixante-dix années de pérégrinations rocambolesques et de péripéties diverses, la « valise », composée en fait de trois boîtes de rouleaux de pellicule soigneusement classés, révélait en 1988 son extraordinaire contenu : près de 4500 négatifs d’images de la guerre civile espagnole, prises entre 1936 et 1939 par Robert Capa, mais aussi par sa compagne Gerda Taro, tragiquement disparue en 1937 pendant la bataille de Brunete, et par David Seymour, dit Chim. Une manne de documents en très bon état de conservation et, pour une large part, totalement inédits, déployant le panorama détaillé d’un conflit qui a changé le cours de l’histoire européenne. On y trouve également les images du photographe et ami Fred Stein représentant Taro – des images qui sont devenues, depuis la mort de la jeune femme, intimement liées à celles de la guerre elle-même. »

Cette expo exemplaire a fait le choix d’une présentation sobre et didactique : les planches de chaque photographe y sont successivement présentées avec pour chacune quelques tirages pour les clichés retenus à l’époque par la presse et leur mise en page dans les journaux en question.

Ce parti , sans négliger la qualité originelle des prises de vue, nous éclaire ainsi sur les choix des rédactions, et le traitement « infligé aux photos »: coups de ciseaux, recouvrements sans pitié, le cliché gardait bien rarement son cadrage original et on y cherchera en vain « les noirs profonds » dont nous sommes aujourd’hui si friands.

A voir au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme jusqu’au 30 juin 2013