Ca y est , le salon se termine.
Dures journées pour les exposants, les animaux, les visiteurs et aussi, les candidats à la présidentielle.
Car ce passage obligé pour les politiques, hommes et femmes, reste une épreuve et dans cet exercice, nul ne peut imaginer égaler Jacques Chirac dont l’estomac en acier inoxydable et la faconde incomparable faisaient des miracles.
Nicolas Sarkozy y réussit assez bien, et on se demande bien pourquoi. Depuis son fameux Casse-toi pauv’con! lors du salon de février 2008, nous avons eu droit àun nouvel épisode de son affection pour le monde paysan injustement passé presqu’inaperçu, juste avant la bronca qu’il a du affronter plus tard à Bayonne. Il faut pourtant bien regarder cette vidéo prise dans une exploitation agricole, quelques heures avant, à Itxassou pour être précis.
Sous le sourire béat d’admiration de Michèle Alliot-Marie, qui donne raison effectivement raison à la sagesse populaire sur l’inocuité du ridicule, on a eu droit à cette réponse historique de Nicolas Sarkozy au couple d’agriculteurs qu’il visite et qui ont le front de se plaindre de leur situation: « Moi je ne suis pas propriétaire de 40 hectares. » Le tout accompagné d’un geste méprisant de la main pour repousser son interlocuteur et d’un ok répété plusieurs fois, argument imparable de celui à qui on ne la fait pas.
Cet homme, finalement, serait-il vraiment méchant et son être véritable resurgirait-il malgré lui, malgré tous ses efforts?