Excès de vitesse : deux voitures condamnées, leur conducteur blanchi.
Etonnant, non, mon cher capitaine Cap?
Si le jugement qui condamne Vivendi pour tromperie financière tout en blanchissant (quelle expression, presque infamante que ce plus blanc que blanc, hein!), tout en blanchissant donc Messier fait jurisprudence, on pourrait bientôt voir des voitures verbalisées mais pas leur conducteur.
Parce que forcément, tout ceux qui ont fait un peu de droit le savent, une société est une personne, morale certes, quoique…, et qu’elle ne saurait être confondue avec les personnes physiques qui sont cachées dessous, derrière, devant, sous la paille avec leur borsalino.
C’est que voyez-vous, on n’a pas toujours sous la main de lampiste, le petit bonhomme à la Sempé, obscur, le charlot de la crise avec son veston élimé et ses pieds en seconde, qu’on peut charger sans vergogne et accuser d’avoir fait dérailler tous les trains, tomber tous les avions, engagé les banques par dizaines de milliards à Francfort sans que personne ne s’en aperçoive, et foutu le feu sous le tunnel et qui en plus de s’en être sorti au lieu de crâmer bravement avec les autres.
D’ailleurs, à la Panse de l’Ours, c’est dorénavant à l’ours qu’il faut s’adresser et il n’est pour rien de ce qui s’y passe en hiver, il dort, et rien non plus en été, il folâtre dans les alpages en essayant de coincer la chèvre de Monsieur Seguin.