Le développement durable, c’est très bon… pour la femelle du lapin!
(Les Mémoires d’un Cunicuniculteur)
J’ai adoré publier cette petite phase. Elle a suscité plein de réactions :
– les réactions de ceux qui ne l’ont pas comprite… A ceux là je conseille de réessayer.
– les réactions des écolos qui n’admettent pas qu’on se gausse. A ceux là je conseille de se gratter sous les bras
– les réactions des amis des animaux qui n’aiment pas qu’on se moque de nos amis à poil et à ceux là je rétorque qu’il n’y a aucune animosité dans mon propos
– et les réactions des féministes qui aiment aussi les animaux, les plus terribles à qui je ne conseille rien. C’est trop tard.
C’est le montant de l’ aide des pays riches aux pays pauvres
C’est aussi le montant des bonus versés aux traders par les 34 plus grandes banques américaines …
C’est ce que relève France 24 en appui d’une petite vidéo qui montre un dangereux extrémiste expliquer les origines de la crise financière, un certain Joseph Stiglitz, Prix Nobel d’Economie.
Vous imaginez? On pourrait doubler sans aucune conséquence l’aide aux pays riches… eu, pardon, un lapsus, aux pays pauvres…
Bon… Quand est-ce qu’on revient sur l’autorisation donnée aux banques commerciales de spéculer sur les marchés financiers? Pour votre gouverne, cette interdiction avait été instituée après la crise de 1929 et supprimée dans les années 1980… Il n’aura pas fallu très longtemps pour que les banques et leurs opérateurs de marché, au lieu de continuer à couvrir sagement les risques de change des contrats en devise de leurs clients, les convainquent de laisser tomber leurs opérations commerciales pour se concentrer uniquement sur des opérations financières sans lien avec leur raison sociale… beaucoup plus juteuses, surtout pour les banques d’ailleurs.
Bonjour
je m’appelle Oncle tom.
Il y a plusieurs années, je me suis je suis inscrit à My Space et depuis ma vie a basculé.
Aujourd’hui, j’ai décidé de fermer mon compte, mais je sais que ça va être très dur.
Je compte sur vous et sur les réunions des ARS (les Accros aux Réseaux Sociaux) pour me soutenir.
Le drame, c’est que je suis aussi inscrit sur plein d’autres réseaux sociaux et que tous les jours plein de gens veulent être mon ami alors que souvent je ne les connais même pas, en particulier une certaine Cynthia qui veut absolument bannir tous les tabous entre nous.
Je ne sais pas si j’aurai le cran de poursuivre mon combat mais je ferai le maximum.
Merci de m’avoir écouté.
(Applaudissements, chacun se lève pour m’embrasser… euh, n’en faites pas trop quand même, les gars).
En me promenant l’autre matin au pied des pyramides, je me disais que, décidément, depuis que Sarkozy est président, rien ne tourne très rond: la crise nous assomme, la mer nous inonde, la grippe nous inocule, les vaccins nous ruinent, la taxe carbone nous empêtre, et maintenant les volcans nous enfument, comme s’ils n’étaient pas assez nombreux à essayer de le faire au quotidien.
Ce gars là, il a un guignon de première et il suffit qu’il s’engage à faire quelque chose pour que les éléments se déchaînent pour l’en empêcher. Il a beau faire des retro-plannings et rappeler ses projets à chacun de ses discours « je n’ai pas été élu pour… ». Hélas, élu pour ou pas, la guigne s’arrange pour le démentir sans tarder et ses épaules se secouent jour après jour un peu plus comme les flancs des animaux de trait pris pour cibles par les taons et qui tressaillent frénétiquement pour chasser les vilains insectes. Mais ce sont toujours les taons qui gagnent, tous les bergers et les cochers vous le diront.
Bon, rien à voir avec la photographie des pyramides, je vous l’accorde, mais tout de même, et je dirais même justement!
Les pyramides, donc, j’adore. On a tout dit sur ces immense amas de pierres, bien ordonnées, plantées là dans un désert lentement rongé par la banlieue du Caire.
Belles les pyramides? Ce n’est pas le mot juste. mais on a beau faire, planté devant, la magie opère et une émotion étrange vous envahit doucement.
Alors on sort son appareil photo et on se dit : bon sang, comment photographier ça? On cherche des angles inédits, mais rien ne peut être inédit ici. Du recul? Il en faudrait tellement. Un point de vue singulier? Quelques petits guides vous soutireront 2 ou trois euros, rien que pour vous faire grimper quatre rochers d’où, foi de cairote et de petit guide, la vue est formidable et rien que pour vous.
Alors on se résigne et on se mêle aux touristes puisqu’après tout, ici, nous sommes tous des touristes aux yeux des bâtisseurs de ces lieux qui en ont tant vu défiler, égyptiens, phéniciens, romains, arabes, turcs, napoléoniens, savants, chercheurs et même paraît-il égyptologues, et on photographie sans plus chercher les effets, en priant que sur le lot une ou deux se démarquent un petit peu.
Ce petit bijou pourrait être dédié à la fois à Eric Besson et en même temps au glacier Eyjafafjallajökul parce que le volcan, lui, n’a pas encore de nom!). C’est dire si je l’aime et si j’aime son auteur.
L’Etranger
– Qui aimes-tu le mieux, hommes énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ?
– Je n’ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.
– Tes amis ?
– Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu.
– Ta patrie ?
– J’ignore sous quelle latitude elle est située.
– La beauté ?
– Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
– L’or ?
– Je le hais comme vous haïssez Dieu.
– Eh! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
– J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… les merveilleux nuages!
Au moment ou Némo vient de peindre un nouveau pignon boulevard de Ménilmontant, avec une fusée rouge et blanche qui nous replonge d’un coup dans Tintin et Milou, la bande dessinée et l’enfance toujours, la mairie de Paris publie un très bel article sur notre pocheur, avec plan intractif, vidéos (dont un extrait du Ballon Rouge d’Albert lamorisse de 1956 , et un autre du Némo de Belleville) , bref un truc à archiver dare-dare.
J’espère que vous avez regardé et savouré le petit bijou de documentaire sur l’art des rues, titré « Street Art » de Benjamin Cantu et Anne Bürger.
Une bande son urbaine et rythmée, des images pertinentes et superbes, des interventions d’artistes, collectionneurs et amateurs éclairés très décisives et incisives, bref un docu comme on aimerait en voir souvent sur cet art des rues qu’on aime et qu’on défend.
Paris, Berlin, New York, et même Moscou, les murs du monde entier témoignent de l’extraordinaire vitalité de cette expression toute neuve qui envahit maintenant nos galeries et même nos musées et l’enthousiasme intact et raisonné de Blek le Rat fait plaisir à voir et entendre, tout autant que son émotion devant le spectacle de la ville, New York en l’occurrence, et comme il a raison, comme s’il se léchait les babines devant un plat de roi. Car la ville, ses mur, ses refends, ses friches sont autant de toiles vierges, tendues aux artistes urbains.
Mur vs galeries et musées? Ephémère vs conservation, gratuité contre business? Problèmes? Peut-être pas. Complémentarité plutôt.Car, et c’est une des forces de ce document, il aborde sans complexe cette opposition et en dénoue les fils sans tomber dans le piège de l’anathème ni de l’intégrisme. Chapeau!
Il sera rediffusé le lundi 29 mars à 11h20, à vos cassettes, à vos cassettes! (Il va falloir que je change de slogan, bientôt, même les vieux ne comprendront plus à quoi je fais allusion… pfff!)
Sinon, Arte le rediffuse pendant 7 jours
http://plus7.arte.tv/fr/1697660,CmC=3112266.html
Alors pas d’excuses.
Pablo Pares, l’empailleur de bulles de savon, vient de redessiner son site.
C’est évidemment une merveille que je vous conseille très vivement d’aller visiter dare-dare : http://www.pablo-pares.com/
Attention, baisser votre haut parleur car l’aboiement d’un chien vous acueillera dès l’accueil, suivi du sifflet d’un train sur les pages suivantes.
On y retrouve les petites scènes poétiques de Pablo, qu’il présente dans sa galerie de la rue Quincampoix bien protégées dans des espèces de tiroirs et qui sont autant de petites fenêtres ouvertes sur un monde étrange où les personnages jjouent de la mandoline en même temps qu’ils sa balancent sur des trapèzes. Magique.
Autre excellente nouvelle: Pablo Pares ouvrira sa galerie du 95 de la rue Quincampoix les jeudi, vendredi et samedi de 14 à 19 heures pour les mois à venir. Sinon, on peut aussi lui téléphoner pour une visite privée qui vous plongera dans un abîme de plaisir.
La Huchette, c’est un petit miracle. Une rue minuscule, envahie par des touristes en rang serrés en mal de kebabs et de tee shirts avec tout eiffel, et un théâtre encore plus minuscule que la rue, le théâtre de la Huchette, spécialiste des pièces à l’affiche qu’on n’arrive plus à en retirer.
On y joue deux pièces de Ionesco depuis cinquante ans, et pas de retrait en vue, c’est dire.
C’est comme ça qu’une drôle de pièce y a posé ses valises, la Diva de Sarcelles de Virginie Lemoine.
Virginie Lemoine, vous la connaissez, c’était la complice de Laurent Gerra cher Ruquiez et la maman au grand coeur de Famille d’accueil. Mais une carrière ne se limite pas à quelques balises, aussi telévisuelles et réussies soient-elles.
Avec Une Diva à Sarcelles, Viginie Lemoine a décidé de nous faire rire, de nous émouvoir et de nous épater avec un petit bijou d’humour et d’humanité. Un rire intelligent et tendre, ça nous change.
Pierrette Michon, alias Petra Michkolskaia, chanteuse d’opéra un peu beaucoup ratée, au moins autant que sa vie, égrène dans son logement miteux de Sarcelles, souvenirs et représentations improvisées pour un public imaginaire, nous, et son concierge amoureux, tout en revivant ses souvenirs improbables et ses triomphes minables mais magnifiés.
L’alcool, la télécommande et le pianiste, le concierge, les envolées stridentes font le reste et on se prend très vite à aimer cette femme déjantée, cassée par ses rêves de gloire inaccessibles, rêvés plus que vécus et à jamais enterrés sous la pioche des casseurs d’espoir et ranimés par une folie salvatrice qui la maintient en vie. On n’en finirait pas de se demander ce qui est plus réel que la réalité quand celle ci est moche alors que tant d’autres réalités sont superbes et magnifiques.
La Diva est incarnée, il n’y a pas d’autre mot, par la formidable Brigitte Faure, qui entonne les morceaux de bravoure du répertoire lyrique comme on entame des rangs de tricot.
Et comme le théâtre n’est pas bien grand, les colliers et les cheveux en tremblent jusqu’au dernier rang. Avec cette castafiore de banlieue, on n’a qu’à bien se tenir.
Bref, il faut absolument aller voir et écouter cette diva là.
Pour vous mettre l’eau à la bouche, extraits et interviews :
Je ne sais pas du tout combien de temps ce spectacle tiendra à la Huchette, mais tentez le coup, cela en vaut vraiment la peine.
Théâtre de La Huchette – 23 rue de La Huchette, 75005 PARIS – tel: 01 43 26 38 99 – fax: 01 40 51 75 34
Le photographe Francis Campiglia a suivi entre 1980 et 1995 les protagonistes de ce qu’on a coutume d’appeler le courant alternatif.
Les plus jeunes ne savent peut-être pas très bien ce que ce mot recouvre, mais quand ils sauront que sous ce terme on trouvait des groupes comme Les Garçons Bouchers, Les Béruriers, La Mano Nagra, ou encore Les Négresses Vertes, Babylone Fighter, Les Endimanchés, Les Chihuahua, les 10 Petits Indiens, les Heritiers, ou les Casse pieds, je suis certain que la mémoire leur reviendra, même s’ils étaient peut-être trop jeunes pour les avoir applaudi dans leurs concerts.
C’est l’époque où les vinyls commencaient à pâlir devant la gloire naissante des cd et où l’accordéon se mit à fréquenter l’underground. Bref, une époque qui en annonçait d’autres.
Et les plus attentifs auront peut-être reconnu sur la photo des Garçons Bouchers une cour que j’ai photographié quelques années plus tard et qu’ils retrouveront sur Pariscool ici… Paris est si petit…