Pourquoi est-on touché par un photographe? Et pourquoi les photos de tel autre, même si elles attirent les foules ou les éloges, vous laissent-elles de marbre? Question obsédante et sans réponse.

J’ai adoré les photos de Patrick Swirc de son exposition « Carnets de Voyages ».
En 1993, Patrick Swirc entreprend d’utiliser la photographie pour figer l’image obsédante d’une femme dont il est follement épris. « Je voulais tellement la garder que je la photographiais tous les jours. Quand elle est partie, je me suis retrouvé seul. Mais au moins il me restait cet objet. » Cet objet est un premier carnet intime.
Depuis, le photographe parcourt le monde, du Maroc au Vietnam, et compose des carnets de voyage qui associent photographies, calligraphies, dessins et collages d’objets. Chaque assemblage conserve la trace d’une rencontre, d’un lieu, qui a permis la photographie. Dans ses carnets, Patrick Swirc inscrit la mémoire de ses instantanés. »
On pourra aussi découvrir quelques images issues de son travail pour la mode, mais prises dans les mêmes pays lointains que ses carnets. Intimité, vie publique ou professionnelle, chaque homme tisse sa toile aux mêmes fils, et voit le monde par les mêmes yeux.
Les tirages sont très beaux, d’un noir et blanc somptueux. Une exposition à ne pas manquer.
J’ai moins aimé les photos de Jean-Marie Perier de son exposition Rock’n’roll, qu’on a l’impression d’avoir vu cent fois. Préférant, et de beaucoup, écouter les Beatles, les Stones ou James brown que les contempler en gros plan, je laisse aux amateurs le plaisir de cette exposition qui les ravira.
« Carnets de voyage » de Patrick Swirc
» Rock’n Roll » de Jean-Marie Périer
jusqu’au 4 mai 2013 – Galerie Polka, 12 rue Saint-Gilles, 75003 Paris.
. Polka Galerie Patrick Swirc – http://www.polkagalerie.com/expos/?id=84
. Polka galerie Jean-marie Périer – http://www.polkagalerie.com/expos/?id=83