Je vous ai signalé il y a quelques jours une expo de street art , avec Miss Tic, Jef Aérosol et Mosko & Cie, organisée par l’Oeil Ouvert à la librairie L’Imagigraphe.
Juste quelques images pour vous encourager vivement à pousser vos pas nonchalants jusqu’à cette belle librairie qui a eu la bonne idée de consacrer un sous sol vaste et bien aménagé en galerie et vous parler un peu du traitement du fond de certains tableaux de Mosko, les girafes, où il a réussi à reconstituer un mur craquelé pour y peindre ensuite ses pochoirs. Le résultat est tout simplement surprenant.
Retrouver le support d’un mur en galerie, c’est une recherche des artistes de rue depuis bien des années. Tous utilisent peu ou prou le bois, le plus souvent des palettes.
Mais que faire pour le plâtre, le ciment lézardé et décrépi par les années et les intempéries que les pocheurs aiment tant, eux qui cherchent en permanence des bâtiments promis à une hypothétique démolition et qu’ils habillent ainsi en attendant leurs jours meilleurs? On dit que c’est parce qu’ils n’y dérangent pas les proriétaires. C’est certainement vrai. Mais c’est aussi parce que ce fond rugueux et vieilli donne à leur peinture un relief saisissant, comme une ouverture de couleur sur la grisaille.
D’autres techniques ont été explorées comme le papier multi couches, que ce soit du journal ou de vieilles affiches décollées, avec un rendu assez intéressant. Certains ont aussi testé des résines et des enduits passés et croisés sur la toile…
Mosko se rapproche assez de cette technique mais… je ne vous en dévoilerai pas le secret mais allez y jeter un coup d’oeil : le grain du mur est là, avec les micro fissurations des hivers et des étés accumulés, bref un support digne d’accueillir la jungle et sa faune. Chapeau!
Je me suis laissé dire que la technique allait être encore peaufinée, dans le secret d’une résidence exotique… A suivre donc!
Quant à l’expo vous avez jusqu’au 26 janvier 2013 pour aller l’admirer.
L’Imagigraphe
84 rue Oberkampf
Paris 11ème