Ah quel bonheur de découvrir un pochoir au coin d’une rue et de s’arrêter en se disant « Ca c’est bien! »
Alors qu’à la Radio Nationale, un auditeur bien intentionné demande benoitement pourquoi on ne réhabilite pas les maisons de redressement en utilisant les casernes libérées par la concentration des régiments, je retrouve dans mes photos cette petite image de PITR, prise passage des Abbesses.
L’Art de la rue, le Street Art comme disent les commissaires des expositions qui font aujourd’hui florès, est décidément un formidable moyen de suivre l’actualité, avec ce qu’il faut en plus de mise en perspective et d’incitation à la méditation culturelle.
Jugez plutôt :
« Je vins dans les villes au temps du désordre
Quand la famine y régnait.
Je vins parmi les hommes au temps de l’émeute
Et je m’insurgeai avec eux.
Ainsi se passa le temps
Qui me fut donné sur terre. »
Bertold Brecht – À ceux qui naîtront après nous (extrait) – 1939
Formidable, non?