Photographier Le Caire et les pyramides

Calme plat à Gizeh, la faute au Eyjafjöll?

En me promenant l’autre matin au pied des pyramides, je me disais que, décidément, depuis que Sarkozy est président, rien ne tourne très rond: la crise nous assomme, la mer nous inonde, la grippe nous inocule, les vaccins nous ruinent, la taxe carbone nous empêtre, et maintenant les volcans nous enfument, comme s’ils n’étaient pas assez nombreux à essayer de le faire au quotidien.

Ce gars là, il a un guignon de première et il suffit qu’il s’engage à faire quelque chose pour que les éléments se déchaînent pour l’en empêcher. Il a beau faire des retro-plannings et rappeler ses projets à chacun de ses discours « je n’ai pas été élu pour… ». Hélas, élu pour ou pas, la guigne s’arrange pour le démentir sans tarder et ses épaules se secouent jour après jour un peu plus comme les flancs des animaux de trait pris pour cibles par les taons et qui tressaillent frénétiquement pour chasser les vilains insectes. Mais ce sont toujours les taons qui gagnent, tous les bergers et les cochers vous le diront.

Bon, rien à voir avec la photographie des pyramides, je vous l’accorde, mais tout de même, et je dirais même justement!

Les pyramides, donc, j’adore. On a tout dit sur ces immense amas de pierres, bien ordonnées, plantées là dans un désert lentement rongé par la banlieue du Caire.

Calme plat à Gizeh, la faute au Eyjafjöll?

Belles les pyramides? Ce n’est pas le mot juste. mais on a beau faire, planté devant, la magie opère et une émotion étrange vous envahit doucement.

Alors on sort son appareil photo et on se dit : bon sang, comment photographier ça? On cherche des angles inédits, mais rien ne peut être inédit ici. Du recul? Il en faudrait tellement. Un point de vue singulier? Quelques petits guides vous soutireront 2 ou trois euros, rien que pour vous faire grimper quatre rochers d’où, foi de cairote et de petit guide, la vue est formidable et rien que pour vous.

Alors on se résigne et on se mêle aux touristes puisqu’après tout, ici, nous sommes tous des touristes aux yeux des bâtisseurs de ces lieux qui en ont tant vu défiler, égyptiens, phéniciens, romains, arabes, turcs, napoléoniens, savants, chercheurs et même paraît-il égyptologues, et on photographie sans plus chercher les effets, en priant que sur le lot une ou deux se démarquent un petit peu.

Le plateau de Gizeh