Bagnolet : merci monsieur le Maire, merci monsieur le Préfet!!

Je n’en crois pas mes oreilles. A Bagnolet, la préfecture sur demande de la mairie, a fait exécuter un jugement d’expulsion des habitants d’un squat, dont certains habitaient là depuis près de dix ans.

Police, expulsion, tout le monde sur le trottoir, hommes et femmes, et pour être bien certain que l’indignation devant une expulsion en plein mois de février par moins 3 et neige abondante ne les obligera pas à leur réouvrir les portes de leur maigre logement, un buldozzer a purement et simplement détruit l’immeuble.

Sympa, non?

Il paraît que le squat était sale, peuplé de bandits, de dealers,de gens peu recommandables, qu’il y avait du bruit et des bagarres toutes les nuits et que les voisins étaient excédés. Certains affirment même que parmi les squatters certains étaient arabes et d’autres très noirs.

J’adore l’extrême à propos de cette décision.

Imaginez un peu la réunion qui a du avoir lieu pour en décider : un bureau bien chauffé, des poignées de main entre gens qui se connaissent même s’ils affichent des opinions opposées, quelques arguments, et hop, topez-là, on expulse. Quand? demain. Mais le froid. Bah. Et la neige? Bof. Et l’opinion? Pff. Le pourrissement? On fera passer un bull. Regardez à calais, ils dorment dehors aussi. Ils ont la peau dure, croyez-moi.

Ah bon, en ce cas d’accord. On y va. Vous reprendrez bien une tasse de café? Volontiers, par ce temps, tout ce qui réchauffe est le bienvenu.