Pablo Parés, l'empailleur
de bulles de savon
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J'ai découvert
Pablo, l'empailleur de bulles de savon, à grand coups
d'entêtement. Il est vrai que son atelier-galerie n'est
ouvert que le samedi et encore, m'a-t-il confié, pas toujours.
Cela nous a tout de suite réunis dans une complicité
de bon aloi, puique j'ai moi-même tellement de mal à
ouvrir mon petit local de façon régulière.
Bref, ce jour là
n'était pas un samedi, il était tôt le matin
et je m'étais arrêté devant la petite vitrine
du 95 de la rue Quincampoix, voie parallèle au parvis
devant Beaubourg et pleine de surprises chaque fois renouvelées.
J'aime parcourir cette rue et pousser au bout pour voir la vitrine
de Pablo, avec ses drôles de boites habitées de
personnages insolites, surpris dans leur intimité. Quelle
poésie incroyable dans ces univers en réduction!
Surprise, la porte
s'ouvre et Pablo me sourit et m'invite à entrer. Rencontre.
Echanges.
Il baisse la lumière
pour me permettre de mieux profiter de l'éclairage qu'il
fignole pour chacune de ses boites, avec des leds minuscules.
La magie est là, c'est chaque fois un petit univers dont
on imagine sans peine que le personnage doit poursuivre sa vie
propre, dès qu'on ne le regarde plus. Que fait cette femme
allongée nonchalamment sur son lit quand on a le dos tourné?
Et cette autre continue-t-elle à lire son livre?
Il faut aller visiter
l'atelier de Pablo, l'empalleur de bulles de savon. Il faut s'arrêter
devant ces petits mondes et laisser le rêve vous envahir.
Bon, vous avez compris
que j'aime beaucoup.
 
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